tag:blogger.com,1999:blog-70819771838249451052024-02-22T21:33:02.452+01:00Breakfast at Winkie'sUn inculte bafouille sur des films, de manière délibérément subjective et scandaleusement peu structurée.Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.comBlogger69125tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-7995789529166045532020-01-18T09:12:00.000+01:002020-05-05T14:50:18.766+02:002019, les découvertes en vrac : Les Banlieusards, 1989, Joe Dante<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://www.filminquiry.com/wp-content/uploads/2019/05/burbs-740x494.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="494" data-original-width="740" height="213" src="https://www.filminquiry.com/wp-content/uploads/2019/05/burbs-740x494.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Intéressant de voir comme ces Suburbs américains auront irrigué le cinéma des années 80 (Blue Velvet, Edward Scissorhands, ...). Joe Dante choisit ici l'angle de la comédie fantastique satirique, avec son habituelle habileté à réutiliser les codes des films et séries (Twilight Zone) qui ont illuminé sa jeunesse de banlieusard. La bande originale du toujours excellent Jerry Goldsmith joue le même jeu du décalage, les grandes orgues faisant parfois irruption dans la partition le temps d'un clin d'œil</span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
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</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le problème de ces suburbs si tranquilles, Joe Dante l'identifie assez clairement : l'ennui, qui pousse à espionner son voisin (voir aussi le personnage de Ricky, qui se satisfait du spectacle des enfantillages de ses voisins mâles quadragénaires, et invite même des potes pour regarder). C'est aussi l'esprit de communauté, qui pousse à se méfier de toute différence, de tout soupçon de marginalité. Ce qui est cool c'est que la violence du propos n'autorise pas le cinéaste au jeu de massacre : il reste relativement tendre et humaniste, même lorsqu'il se moque du militarisme et du patriotisme idiot de l'ancien combattant interprété par un toujours génial Bruce Dern. </span></div>
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<a href="https://s3.drafthouse.com/images/made/Burbs2_758_427_81_s.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="427" data-original-width="758" height="180" src="https://s3.drafthouse.com/images/made/Burbs2_758_427_81_s.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Tom Hanks est toujours excellent dans ce registre de l'américain standard hébété qui se fait chier. A ses côtés on retrouve avec plaisir Carrie Fisher, rayon de soleil d'intelligence qui tente de réveiller son mari et siffler la fin de la récré. C'est beau de voir comment Joe Dante parvient à insuffler un souffle politique dans un film si agréable et en toute humilité. En résulte cette joyeuse comédie qui, si elle manque parfois de rythme, a toute ma sympathie.</span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-48470242510225647862020-01-05T18:16:00.001+01:002020-01-26T16:44:00.901+01:002019, les découvertes en vrac : La Honte, Ingmar Bergman, 1968<div style="text-align: justify;">
<i>Comme, pour des raisons très joyeuses, je ne suis que très peu allé au cinéma cette année, j'ai décidé de faire un top de mes découvertes de l'année, qu'elles soient récentes ou non. </i></div>
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<i><br /></i></div>
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<i>Parmi toutes ces découvertes listées là : <a href="https://www.vodkaster.com/listes-de-films/decouvertes-2019/1402283">https://www.vodkaster.com/listes-de-films/decouvertes-2019/1402283</a>, voici ceux sur lesquels j'ai quelques mots à dire.</i></div>
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<br /></div>
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<a href="https://cinepsy.com/images/la-honte-71-426x320.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="320" data-original-width="426" height="240" src="https://cinepsy.com/images/la-honte-71-426x320.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J'ai dit au frangin "Je suis chaud patate frère, c'est le moment de sortir du film d'auteur potentiellement chiant, ou du classique, qu'on puisse un peu se la péter en société".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ni une ni deux, du tac-au-tac, et après 25 minutes à parcourir son disque dur, il me sort l'artillerie lourde : un Bergman, et du rhum arrangé (au cas où...)</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'était ma première confrontation avec Bergman, j'avais les mains moites. J'imaginais un truc vraiment très austère, cruel, et pas vraiment joyeux. Alors c'est sûr que c'est pas hyper gai, "la Honte", vu ce que ça raconte : la Guerre, et la difficulté d'un couple à y survivre. </span></div>
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<a href="https://www.luxembourg-city.com/media/cache/172098_resized_500_500_100_image51040_1092589.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="374" data-original-width="500" height="239" src="https://www.luxembourg-city.com/media/cache/172098_resized_500_500_100_image51040_1092589.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cependant ce qui m'a surpris c'est la beauté formelle du film, la fluidité de son découpage et de son montage, son beau noir et blanc, sa capacité à capter l'oeil du spectateur. C'est marrant on parle tellement de l'écriture, de la complexité thématique des films de Bergman, de cette manière de nous confronter avec nos peurs (ici, les horreurs de la Guerre et l'incapacité à s'y soustraire), qu'on en oublie la beauté de la mise en scène : qu'il s'agisse de la puissance d'une explosion (la guerre faisant irruption avec violence), de la beauté des cadres, de l'étrangeté onirique qui se dégage de la scène finale dans le bateau. Cette beauté parvient à sublimer ce qui nous est montré.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Alors si vous hésitez à vous lancer, pensez-y : c'est aussi du très beau cinéma.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ou alors j'avais trop bu de rhum?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<br /></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-21699002525396793682020-01-02T09:36:00.000+01:002020-01-05T20:51:39.351+01:002019, les découvertes en vrac : Frédérick Wiseman<div style="text-align: justify;">
<i>Comme, pour des raisons très joyeuses, je ne suis que très peu allé au cinéma cette année, j'ai décidé de faire un top de mes découvertes de l'année, qu'elles soient récentes ou non. </i></div>
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<i><br /></i></div>
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<i>Parmi toutes ces découvertes listées là : <a href="https://www.vodkaster.com/listes-de-films/decouvertes-2019/1402283">https://www.vodkaster.com/listes-de-films/decouvertes-2019/1402283</a>, voici ceux sur lesquels j'ai quelques mots à dire.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<b>Belfast, Maine , Frederick Wiseman, 1999</b><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://knox.villagesoup.com/media/Common/CourierPublications/2017/7/20/2335385/t1200-Cannery2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="535" data-original-width="800" height="214" src="https://knox.villagesoup.com/media/Common/CourierPublications/2017/7/20/2335385/t1200-Cannery2.jpg" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; text-align: justify;">Grosse découverte de mon année, ces documentaires de Wiseman. Belfast, Maine est un tour de force. Si je vous dis que Wiseman est dans une démarche presque encyclopédique, qu'il cherche à rendre compte de toutes les activités humaines dans cette ville tout à fait normale des Etats-Unis, que ça dure 4h, vous allez probablement vous barrer en courant. Et pourtant, ces suites de séquences de 4 à 5 minutes, sans voix off, entrecoupées par les inlassables va-et-vient des pickups dans les rues de la ville, produisent un effet hypnotique.</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://worldscinema.org/wp-content/uploads/2019/03/Belfast-Maine-19994.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="640" height="240" src="https://worldscinema.org/wp-content/uploads/2019/03/Belfast-Maine-19994.png" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>La pâtisserie selon les américains</i></div>
<div style="text-align: center;">
<i><br /></i></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Chaque séquence est un petit film, le jeu avec l'intellect du spectateur est permanent et maintient notre attention. Que filme-t-on ici? Qui sont ces gens? le cerveau du spectateur fonctionne, et trouve toujours récompense. Puis débute la séquence suivante, etc... Il y a quelque chose ici de reposant et stimulant à la fois. On peut même décrocher, et revenir dans le film quelques minutes plus tard, au gré du montage. Très agréable document, et en même temps, on imagine bien fournir ça à des extraterrestres voulant en savoir plus sur les humains.</span></div>
<br />
<br />
<b>Public Housing, Frederick Wiseman, 1997</b><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.cinemeteque.com/wp-content/uploads/2018/06/publichousing1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="640" height="240" src="https://www.cinemeteque.com/wp-content/uploads/2018/06/publichousing1.jpg" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif; text-align: justify;">Public Housing adopte une forme assez similaire. Mais il s'agit ici de filmer un quartier très pauvre de Chicago, un ghetto noir. Wiseman fouille ces lieux aux problèmes qui paraissent insolubles, à la recherche de lueurs d'espoir. Le documentaire est constamment sur cette corde raide : ne pas masquer la réalité, mais chasser toujours l'espoir, sans jamais s'abaisser à la manipulation (du spectateur, des acteurs). Le dispositif minimaliste et pudique de Wiseman génère ici beaucoup d'émotion, sans jamais forcer. </span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Quelques moments merveilleux comme cette vieille dame qui trie des feuilles de chou pendant qu'un homme vient faire je ne sais plus quel travail chez elle : le temps qui semble s'écouler à des vitesses différentes pour les deux. Je retiens aussi un personnage récurrent magnifique, celui de l'élue associative locale, faisant le lien entre les habitants du quartier et les politiques de la ville (qui, d'ailleurs, resteront hors-champ : choix éloquent de Wiseman - ou preuve qu'ils n'y foutent jamais les pieds). Encore un document merveilleux, poignant, rigoureux, qui lie presque magiquement optimisme et lucidité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.cinemeteque.com/wp-content/uploads/2018/06/vlcsnap_00004.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="540" data-original-width="720" height="240" src="https://www.cinemeteque.com/wp-content/uploads/2018/06/vlcsnap_00004.png" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: center;">
<i>Des feuilles de chou, le temps suspendu</i></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-86863931700258976782019-12-10T18:26:00.001+01:002019-12-10T18:26:07.621+01:00Le Cinéma de mon père, film2 : Une époque formidable, Gérard Jugnot, 1991<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3kuj888lvGnZnGPvxLy_mBrMB_2paiToRVjUbBqh6UWjXKtE_0PRuKDDUl7dbffaMwJzIr0zRlbjlJ-jK4MLZO6Co2YAG9LVlzkVV6_WPl4zOFi9bqE0rQb-29a7T2IVtpmP8kAjwmr7I/s1600/une-epoque-formidable.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="640" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3kuj888lvGnZnGPvxLy_mBrMB_2paiToRVjUbBqh6UWjXKtE_0PRuKDDUl7dbffaMwJzIr0zRlbjlJ-jK4MLZO6Co2YAG9LVlzkVV6_WPl4zOFi9bqE0rQb-29a7T2IVtpmP8kAjwmr7I/s400/une-epoque-formidable.jpg" width="400" /></a></div>
<i><br /></i>
<i>"<b>ça</b>, ça me fait rire, ça"</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mon père ne se lassait jamais de ce film et il ponctuait toujours son visionnage de cette phrase. On se moquait même un peu, on comprenait pas trop pourquoi CE film. Je crois qu'on peut dire que c'était sa comédie préférée.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: verdana, sans-serif; text-align: start;">Le film raconte l'histoire de Michel Berthier, cadre moyen qui se fait virer et va se retrouver à la rue. Il rencontre alors un trio de SDF avec lequel il va faire un bout de chemin.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J'avoue que j'avais un peu peur en lançant le film. Après avoir revu certaines comédies du Splendid qui me faisaient marrer gamin, je m'étais rendu compte que c'était souvent un humour assez méchant, voire méprisant, rarement du côté de ceux qui souffrent. Du coup, Jugnot qui fait un film avec des clodos, il y avait de quoi flipper un peu.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: verdana, sans-serif;">Bon eh bien, j'ai eu raison de faire confiance à mes souvenirs, à Gérard (qui fait quand-même partie des plus sympathiques parmi les splendidos), et au paternel surtout.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Force est de constater que le regard et le ton de Jugnot sont toujours justes, il réussit un film vraiment bienveillant, humaniste.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Tout en gardant l'efficacité typique de son style : les répliques claquent, avec le bon rythme, une certaine tendresse, juste assez de cruauté ("T'es un killer, Berthier!").</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img border="0" data-original-height="353" data-original-width="550" height="256" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigox1vtIqHWQUm1j0lwIEIbQTKVqVN-8WRfhol4szPw8qqspMW1E67pTCiMhsxIYGA8SBVD4P_hisrDo0HC2Z7HJqWZJ_Q1k0nFmS_wlL8vuIk7vVHIG1RUe1TwGmALqTQuFg4ttvoacIi/s400/20131105_epoque_formidable_2.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="400" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ils avaient piqué la mobylette du frangin pour les besoins du film</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigox1vtIqHWQUm1j0lwIEIbQTKVqVN-8WRfhol4szPw8qqspMW1E67pTCiMhsxIYGA8SBVD4P_hisrDo0HC2Z7HJqWZJ_Q1k0nFmS_wlL8vuIk7vVHIG1RUe1TwGmALqTQuFg4ttvoacIi/s1600/20131105_epoque_formidable_2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"></span></a></div>
<h4>
<span style="font-family: verdana, sans-serif;">Le Toubib, Crayons, et Mimosa</span></h4>
<span style="font-family: verdana, sans-serif;">Ainsi donc, le film s'appuie sur ses dialogues (dans la grande tradition de la comédie populaire française), mais aussi sur son quatuor de personnages principaux, parfaitement castés, justes. Jugnot lui-même se donne le rôle de Berthier, ce type un peu moyen, un peu con, un peu lâche qui va, au fur et à mesure du film, se rééduquer à l'Autre. </span><br />
<span style="font-family: verdana, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: verdana, sans-serif;">Mais c'est surtout le trio de SDF qu'il va rencontrer qui tient le film. </span><br />
<span style="font-family: verdana, sans-serif;">Il y a Mimosa, le colosse, avec sa rage enfantine, campé par un superbe Chick Ortega (une sacré tronche des 90s, vue aussi chez Jeunet & Caro). Il y a ensuite "Crayons", interprété par Ticky Holgado : une autre tronche - et voix - du cinoche français. Il est ici sur un registre habituel mais il a rarement je pense été aussi émouvant avec sa loyauté jusqu'à l'excès ("Oh, moi c'est vous, toubib").</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et enfin, bien sûr, "le toubib", porté par un très intense Bohringer, jamais loin du cabotinage mais ici parfait : orateur plein de verve, enragé, qu'on sent toujours à la limite d'exploser. Le toubib c'est la colère rentrée, quand il explose on explose avec lui. C'est aussi le chef, avec ce que ça implique d'ambiguïté.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La force du film c'est de donner à ces types des moments de grâce inattendus, à l'image de ce pas de flamenco de Mimosa venant d'arracher l'autoradio des journalistes, salué par la foule. Une certaine poésie qui tient miraculeusement en équilibre. Et en même temps, Jugnot ne triche pas : on ne nous cachera pas que la capacité de ces bonhommes à survivre dans la rue passe par l'arnaque, voire la violence. C'est l'autre piège évité, celui de l'angélisme, dans lequel on aurait pu voir tomber le film.</span><br />
<br />
<i>"<b>ça</b>, ça me fait rire, ça"</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je crois pas me tromper en disant que rares étaient, en fait, les comédies qu'aimaient vraiment mon père. Dans cette phrase il y avait cette manière de distinguer celle-ci des autres. Peut-être parce qu'elle n'était pas seulement drôle, qu'elle charriait aussi des valeurs dans lesquelles il se reconnaissait. Alors forcément, lui, les conneries des <a href="https://www.youtube.com/watch?v=xlDXQdgx_QU">ZAZ </a>que je matais en boucle (et que j'adore toujours), ou l'absurdité quasi abstraite des Monty Python que kiffait mon frère, ça lui parlait moins.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais là, il faut bien le dire, il y autre chose, d'à la fois désespéré et enjoué, une célébration de l'amitié, qui m'est fort sympathique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>"<b>ça</b>, ça me fait rire, ça"</i></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Moi aussi Papa.</span>Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-6713889293279805002019-03-27T19:37:00.000+01:002019-03-27T19:37:27.507+01:00Grâce à Dieu, François Ozon, 2019<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6dtMRvnXWqZQgAF61Ipcde8H9Ae3Eu7CMrbmjF2H1k-_fnPxlTjsRPQozmBv7wgpOW7KRllY3_H-xUtLS6FYdvBUS051xneceRbLv0UTNAVvRv0ZKXAh59aQW9-Dg9rNkX6ciQCejczLV/s1600/grace-a-dieu-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="729" data-original-width="1600" height="181" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6dtMRvnXWqZQgAF61Ipcde8H9Ae3Eu7CMrbmjF2H1k-_fnPxlTjsRPQozmBv7wgpOW7KRllY3_H-xUtLS6FYdvBUS051xneceRbLv0UTNAVvRv0ZKXAh59aQW9-Dg9rNkX6ciQCejczLV/s400/grace-a-dieu-1.jpg" width="400" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: verdana, sans-serif;">Les films de François Ozon me laissent habituellement froid (ou m'énervent, c'est selon). "Grâce à Dieu" est donc une belle surprise pour moi.</span></div>
<div dir="ltr">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le sujet (la libération de la parole des victimes d'un prêtre pédophile) avait de quoi effrayer.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pourtant, Ozon parvient non seulement à éviter les écueils attendus, mais à étendre le cadre du film d'enquête/procès, à la différence du réussi mais etriqué "Spotlight", sur un thème un peu similaire.</span></div>
<br />
<div dir="ltr">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les écueils évités.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Tout d'abord il évacue assez vite la question de la véracité des témoignages des victimes. En effet, le prêtre incriminé avoue dès la première entrevue avec Alexandre, la première de ses victimes à se manifester. On comprend assez vite aussi que les faits étaient connus d'autres adultes. On évite ainsi un suspense un peu foireux, et on décale la question de l'individu vers une problématique plus politique : celle de l'institution, de la communauté. L'autre peur que l'on pourrait avoir serait de voir Ozon verser dans la provoc facile, on redoute les scènes de flashback. Pourtant, il désamorce presque à l'avance ces séquences : elles sont toujours précédées d'un témoignage oral (ou une lettre), comme si la parole faisait renaître le souvenir. C'est une très belle idée, qui permet aussi d'éviter un suspense un peu dégueulasse, et la tentation du "plan choc".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div dir="ltr">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La parole libérée.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le nom de l'association de victimes "la parole libérée" implique qu'elle a été prisonnière. C'est là que le côté un peu méchant d'Ozon sert véritablement le film, créant une belle complexité à travers les faiblesses de ses personnages (les parents, mais aussi - c'est très osé - les victimes). Il s'agit de s'interroger sur nos arrangements avec nos souvenirs, nos oublis volontaires ou non. Il ne s'agit bien sûr pas de remettre en cause les témoignages des victimes (heureusement), puisque le prêtre avoue, mais plutôt de la manière dont leurs proches ont agi dans le passé, et comment se replonger dans ces souvenirs réécrit leurs relations, recrée des rancœurs (la terrible relation fraternelle du personnage interprété par un génial Ménochet).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Trois héros.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Un parti-pris permet cette complexité : celui de confier le rôle de protagoniste à trois personnages très différents successivement, faisant évoluer le rythme et le ton du film, et permettant de faire de ces victimes des individus à part entière. Une première partie très littéraire, presque policée, comme Alexandre. Une deuxième partie énergique, plutôt cash, et drôle comme François. Et une dernière partie tragique, volcanique comme Emmanuel.</span></div>
<br />
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">On en arrive à un des problèmes du film : le traitement réservé aux personnages féminins. Les femmes sont jalouses, les mères sont possessives mais trop soucieuses de leur image dans la communauté. La seule qui semble trouver grâce à ses yeux (la femme d'Alexandre) est celle qui se tait et s'efface devant son mari. Mais surtout, il y a cette violence d'Emmanuel envers sa petite amie, et le fait qu'Ozon semble presque l'excuser. Cet accès de violence a néanmoins (involontairement?) une vertu : celle d'amener, là aussi, une complexité finalement bienvenue, les victimes pouvant aussi, à leur tour, se changer en bourreau.</span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Ces crises de jalousie introduisent aussi la question (difficile) du rapport entretenu avec les médias, de la place accordée à la parole de chacun, voire (et c'est très dur) du plaisir éventuellement éprouvé d'être courtisé, ou, du moins, de s'épancher. Les questions posées font de ces personnages des humains, avec leur défauts, et sans qu'Ozon fasse preuve de trop de froideur. </span></div>
<div dir="ltr">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Car cette complexité n'empêche jamais l'émotion de déferler, et de manière souvent inattendue. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Mais surtout, le film laisse une trace, des séquences reviennent, il se livre aussi "à retardement". C'est rare et précieux.</span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-42001909931319450702019-01-24T19:36:00.001+01:002019-01-24T19:36:40.417+01:00Le Cinéma de mon père, film1 : L'Evadé d'Alcatraz<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: verdana, sans-serif;"><i>En hommage à mon père, j'inaugure un nouveau type d'articles sur des films qu'il aimait, ou qui me font penser à lui. On commence avec un excellent Don Siegel !</i></span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">L'Evadé d'Alcatraz, Don Siegel, 1979.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy96s0C0aOe0i0s6d-btvZtDo273ZKwb3hyx0O2E0RuWUAxmFShIo016N0WvDvmTcy20Gg3Uu597DQr0OkyBv1eCfHunTcX6Z8pCtD4H6IC1j7Bnc-g_-SRExAvOOVJ3HiowwtCsbK9Ujr/s1600/Alcatraz1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy96s0C0aOe0i0s6d-btvZtDo273ZKwb3hyx0O2E0RuWUAxmFShIo016N0WvDvmTcy20Gg3Uu597DQr0OkyBv1eCfHunTcX6Z8pCtD4H6IC1j7Bnc-g_-SRExAvOOVJ3HiowwtCsbK9Ujr/s320/Alcatraz1.jpg" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: verdana, sans-serif;">Ce film est un véritable souvenir de famille. Nous l'avions regardé ensemble, en VF, et une de ses répliques était devenue rituelle (pas la meilleure !) : "C'est parce que t'es con, Morris", réplique qui a longtemps été mon unique réponse au moindre "Pourquoi ?" familial.</span></div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
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<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Pourquoi mon père l'aimait-il tant ? - "Parce que t'es con, Morris". En fait, je crois qu'il a </span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">toujours bien aimé les films de prison, peut-être parce que son père avait été prisonnier pendant la guerre. </span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">J'aurais d'ailleurs pu choisir "La Grande Évasion", avec Steve Mc Queen, qu'il adorait aussi, mais je le connais moins. Je pense que dans ces films, c'est plus le ressort dramatique de la lutte contre l'injustice que celui de la lutte pour la liberté qui le fascinait (même si, en fait, c'est lié). Ses rares et saines colères s'exprimaient lorsqu'il ressentait ce sentiment d'injustice.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Dans l'Evadé d'Alcatraz en particulier, c'est un directeur de prison sadique qui incarne cette injustice, comme un symbole du système carcéral en général, impitoyable, à l'image du mythe Alcatraz.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgejd0hysVcqjxYPNeS7h8XuXLZSbNGE5i9FU1BKBKqASJLSkRBbXgRG2JLYvztCBnEkLzX1QGKy9nt79wHQ8l-67AN-02uS1YVCs2wzjEnXXZtXX26abW3SZQ-3a_Rv1qYFQOy3cLtLD0A/s1600/alcatraz2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1234" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgejd0hysVcqjxYPNeS7h8XuXLZSbNGE5i9FU1BKBKqASJLSkRBbXgRG2JLYvztCBnEkLzX1QGKy9nt79wHQ8l-67AN-02uS1YVCs2wzjEnXXZtXX26abW3SZQ-3a_Rv1qYFQOy3cLtLD0A/s320/alcatraz2.jpg" width="206" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Faire jouer le rôle du directeur de prison à l'interprète du "Prisonnier", hihihi.</span></i></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: verdana, sans-serif;">Evidemment, la fascination pour le film passe aussi par Eastwood. Son interprétation de Morris, son calme, son avarice de mots, sa résistance à l'autorité, son respect pour ses camarades suscitait forcément plus l'admiration de mon père que celle de Dirty Harry ou du personnage de la trilogie du Dollar : plus bavards, plus cyniques, plus individualistes : ils lui ressemblaient moins. </span></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Et puis il y a la mise en scène de Don Siegel, qui, lorsqu'on revoit le film, frappe par sa précision, sa sécheresse, son absence de chichis. Elle se marie de superbe manière avec le mutisme de Morris dans sa longue ouverture muette, magnifique séquence qui en quelques minutes, avare d'effets mais toujours percutante, est d'une puissance narrative folle et exploite à merveille le décor incroyable qu'offre le rocher : le film y est en bonne partie filmé, ou reproduit (Visiter Alcatraz, c'est d'ailleurs replonger dans le film - l'histoire de Morris y est racontée).</span></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKWmvvoJZACqGW2MPLRApSwHP_CSn2clxiDFA6Y1F2M9cS3jhHrKy9ZW1PlLiHCqdFVJsJM5scncJ4K38C8mH_5V_yz1lw-R-9MqldnnrG8Off81V8WdFjRar9LeNH-JfuP6S8fBoSqlEZ/s1600/alcatraz3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="405" data-original-width="610" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKWmvvoJZACqGW2MPLRApSwHP_CSn2clxiDFA6Y1F2M9cS3jhHrKy9ZW1PlLiHCqdFVJsJM5scncJ4K38C8mH_5V_yz1lw-R-9MqldnnrG8Off81V8WdFjRar9LeNH-JfuP6S8fBoSqlEZ/s320/alcatraz3.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">"Porter un bonnet ? Tu me prends pour qui, connard? Un des sept nains ?"</span></i></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: verdana, sans-serif;">Peu de mots, peu d'effets de manche, mais de l'action, en accord avec des convictions : ce film ne pouvait que plaire à mon père. Et il me plaît beaucoup aussi !</span></div>
</div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-49020709984721259132018-09-05T11:03:00.000+02:002018-09-05T11:04:15.880+02:00BlackkKlansman, Spike Lee, 2018<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgI1tvwLlVMOaLP2gfPGURadvje_u0p9j1HtoyMTfJ07TUG8I8BhHe0CjO1zAo74KMeJGwdWwuJpxnl1pOYLDj4f4mXMUrYogJ3R-9d1PnfeMrtQZvLRuvY-JK8oncoC1f3fqxGvFgu7wYg/s1600/blackkklansman.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1600" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgI1tvwLlVMOaLP2gfPGURadvje_u0p9j1HtoyMTfJ07TUG8I8BhHe0CjO1zAo74KMeJGwdWwuJpxnl1pOYLDj4f4mXMUrYogJ3R-9d1PnfeMrtQZvLRuvY-JK8oncoC1f3fqxGvFgu7wYg/s400/blackkklansman.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;">La colère! Je me souviendrai des larmes de rage que m'a fait verser le film de Spike Lee, de l'état d'hébétement dans lequel il m'a laissé, de cet inconfort salutaire qu'il crée chez le spectateur.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms", sans-serif;">Et pourtant : pendant son déroulement, le film est très aimable, drôle, pertinent, rythmé et cool. L'aspect ludique du synopsis (un policier Noir infiltrant à distance le Ku Kux Klan en utilisant un alter ego juif) donne lieu à de belles séquences comiques très réussies, avec à l'appui la mise en scène, tordant les champs-contrechamps (avec du dutch angle ou en supprimant simplement l'amorce). L'écriture et et le jeu des acteurs font fonctionner le comique de situation et parviennent à renouveler suffisamment l'idée de base. En premier lieu, le premier rôle John David Washinton, tour à tour débonnaire et badass, est une belle révélation.</span></div>
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;">Au-delà de cet aspect comique, le fait que l'on sente le groupe de demeurés qu'il s'agit d'infiltrer volontiers enclins à la violence, permet également de créer des séquences de suspense dans lesquelles Adam Driver et son jeu corporel se révèlent excellents, tout en tension.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;">Mais Spike Lee ne se contente pas de ce film cool, et au fil du film il travaille les thématiques d'identité et de militantisme(au sens large) pour amener le spectateur à la réflexion et à l'action.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5dKQZOsRTNUE2vAt_O-VVM3bxTfkSxTCHYqnSpPTQaD1PReRlKDhniAC1LOqZouuti75_AdQoUFmmxcYtbP8cdSJK4g8BbEfUoKdQG80Teynlm8Aed69uiQl9dmlOkbiO35NNw3mNcneE/s1600/spike-lee-blackkklansman-2-high.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="347" data-original-width="836" height="165" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5dKQZOsRTNUE2vAt_O-VVM3bxTfkSxTCHYqnSpPTQaD1PReRlKDhniAC1LOqZouuti75_AdQoUFmmxcYtbP8cdSJK4g8BbEfUoKdQG80Teynlm8Aed69uiQl9dmlOkbiO35NNw3mNcneE/s400/spike-lee-blackkklansman-2-high.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;">Dans une salle obscure(!), un leader des Black Panthers prononce un discours. Au fur et à mesure, des fondus font lentement apparaître les visages de chaque spectateur, les uns après les autres. La séquence qui fait écho au discours ("Black is Beautiful") est un moment magnifique, à la fois collectif et très intime, dans laquelle on voit des hommes et des femmes se révéler à eux-mêmes. C'est aussi, évidemment, la notion d’infiltration qui amène cette problématique d'identité. Le personnage d'Adam Driver, lui, se révélera dans l'action, à travers le rôle qu'il doit jouer.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;">C'est aussi le militantisme lui-même qui est questionné : d'où agir? Comment ? Spike Lee se garde bien de réduire l'action militante aux seuls Black Panthers. Par l'intermédiaire de ces flics, qui presque par hasard se mettent à agir depuis l'intérieur du système, il veut amener tous à envisager l'action. Les discussions entre le protagoniste et sa petite amie, membre des Black Panthers, révèlent aussi quelques-unes des contradictions de ce mouvement (voire de toute action collective).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;">Enfin, l'omniprésence du cinéma dans le film nous ramène aussi au cinéaste lui-même. Il s'agit d'en appeler à la responsabilité politique des cinéastes, infiltrés au cœur du système, en rappelant la puissance du cinéma (à travers l'exemple néfaste de Birth of a Nation).</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDXIfa0Nwu2_kP82yPADatc-z_kA9imwUwMRHyZQTOTbxBVUkTIAwN40FfGb56dQHSYFHL09x3bRFVK5U9bntppXCB55S0yChYyVrhbKQshQAFth7-yEokkRG7otk-gDouMvjs-1FPChok/s1600/blackkklansman+%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="515" data-original-width="996" height="165" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDXIfa0Nwu2_kP82yPADatc-z_kA9imwUwMRHyZQTOTbxBVUkTIAwN40FfGb56dQHSYFHL09x3bRFVK5U9bntppXCB55S0yChYyVrhbKQshQAFth7-yEokkRG7otk-gDouMvjs-1FPChok/s320/blackkklansman+%25281%2529.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;">Mais c'est lorsque le film, après une succession de fausses happy end, emprunte les couloirs du temps à travers un transtrav vertigineux débouchant sur le présent et le réel, qu'il assène le coup de grâce. Spike Lee enfonce le clou : "Révélez-vous. Réfléchissez. Agissez". </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;">Mission accomplie.</span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-56303392296156640912018-04-04T18:05:00.000+02:002018-04-04T18:05:03.386+02:00La Forme de l'Eau, Guillermo Del Toro, 2018<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifRes3ounPgzYszG1hurLC9hJ1qMuoFTFlVRi_7yMejblGwvnXzNc8iPA578513W1v0BbJjGtXnpQEjdpIkdgUPylVIpWgkj-1okoB-YarzDcvSpgwiKIM43SOPe6dL3BfDAZruQSTXud3/s1600/forme+de+l%2527eau.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="565" data-original-width="1019" height="221" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifRes3ounPgzYszG1hurLC9hJ1qMuoFTFlVRi_7yMejblGwvnXzNc8iPA578513W1v0BbJjGtXnpQEjdpIkdgUPylVIpWgkj-1okoB-YarzDcvSpgwiKIM43SOPe6dL3BfDAZruQSTXud3/s400/forme+de+l%2527eau.png" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La forme de l'eau commence par laisser un peu circonspect à cause des notes d'accordéon de l'ouverture, et d'un choix de photographie très marqué (un vert aqueux ici). On pense d'abord à un recyclage de l'esthétique de Jeunet dans Amélie Poulain (le vert remplaçant le jaune). Beaucoup de critiques, d'ailleurs, en sont restés là. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour peu que l'on n'en reste pas à ce jugement assez superficiel ("ah ouais et puis le personnage principal est une femme aussi" - ?), la comparaison ne tient pas vraiment. Commençons par évacuer la question de la nostalgie : là où Jeunet préfère inventer un Montmartre façon boule à neige, filmant "l'aujourd'hui" sur un mode "c'était mieux avant", Del Toro se montre beaucoup moins réac. Il double son hommage à une esthétique du passé (bel et bien présent) d'un regard virulent sur l'époque traitée : racisme, homophobie, sexisme, obsession de la guerre froide - Non, il ne regrette rrrrien.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Revenons-en à l'esthétique : Del Toro s'empare du motif de l'eau pour en imprégner sa mise en scène (et non, seulement, la photographie), et réinventer une manière de filmer l'amour : immerger la caméra (ou le regard), c'est le mettre en apesanteur. En immergeant sa salle de bains, Elisa et "la créature" se laissent submerger le temps d'un superbe baiser : le spectateur est invité à flotter avec eux, superbe moment de cinéma.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7pJasmXLOD4rbft4TN8W1wrl3LzC0Q800xbjRzm2LWUsf6bU36G8A3KR7ZLkOtTPgLRVIQs5Wv9rIB8pNZIphgwRqqhbsfPxrvZ_gPvlECQCOZMtFtOJ0SUkdlzp_LQJjtYsJ7vLbAMut/s1600/formedeleau2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7pJasmXLOD4rbft4TN8W1wrl3LzC0Q800xbjRzm2LWUsf6bU36G8A3KR7ZLkOtTPgLRVIQs5Wv9rIB8pNZIphgwRqqhbsfPxrvZ_gPvlECQCOZMtFtOJ0SUkdlzp_LQJjtYsJ7vLbAMut/s400/formedeleau2.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>Del Toro mimant la taille du sexe de sa créature</i></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est bien d'amour dont il est question, et le film en est gorgé : on retrouve l'habituelle empathie de son auteur pour ceux que leur monde qualifie de freaks, de marginaux. Ce sont d'abord l'héroïne et son amie, qui nettoient la pisse des connards. La géniale scène d'introduction du méchant interprété par Michael Shannon pose d'emblée ce rapport dominant/dominé, la matraque comme substitut phallique, et de manière très drôle. A ce propos, il est assez étonnant de voir aussi, dans ce qui pourrait n'être qu'un conte lambda, l'importance de la sexualité. C'est ainsi que le film se détache de l'ordinaire hollywoodien dans lequel on pourrait l'enfermer : il est AUSSI question de désir, pas seulement d'amour platonique, pour une créature étrange. Loin de fuir la question, Del Toro l'aborde frontalement. On pourrait presque opposer ainsi les deux principaux antagonistes mâles du film : l'un exhibe matraque et pénis (dans la scène dont je viens de parler), l'autre cache...</div>
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<br /></div>
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La cohabitation entre ce côté cru (dans la violence, aussi) et de superbes décrochages lyriques donne un ton très singulier au film, que j'apprécie beaucoup. Lyrique, le film l'est aussi au sens propre, lors d'une scène musicale à pleurer, qui n'est pas sans rappeler une autre séquence signée Del Toro, dans Hellboy II. La séquence, dans laquelle l'héroïne muette se rêve chanteuse, fait basculer en douceur le spectateur de la réalité à l'imaginaire, par la lumière et un glissement de la caméra.</div>
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<br /></div>
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<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/f6KJdsgPz24/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/f6KJdsgPz24?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
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<br /></div>
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C'est aussi ça le respect des freaks pour Del Toro : les filmer comme des humains tout simplement. </div>
<br />
Le film est plein d'idées de cinéma, mais une m'a particulièrement séduit : l'importance accordée aux bruits de succion de pastilles par le méchant Michael Shannon (qu'Hollywood a l'air de vouloir enfermer dans ces rôles assez peu subtils), qui ne pourrait être qu'un simple gimmick. Ce bruit, hors de son contexte, provoquera en fait le revirement d'un des personnages réalisant tout d'un coup pour quel camp il travaille : le maléfique clan des croqueurs de pastilles.Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-60473025151574720802018-02-07T16:32:00.000+01:002018-02-08T07:54:40.999+01:00Mon cinoche 2017Un petit Top de 2017 que je limite à 3 films, car j'ai vu peu de nouveautés cette année. Un top 100% américain, même si je mettrais probablement, une longueur derrière, Grave.<br />
<br />
1. The Lost City of Z, James Gray<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWY88uJgs2n7bUas6qK-OzSc_vktootYdmxXPSpQH59wCYjO9dkKsv7k-urii3uTj7TPyHNPu_iqiLNmUevSNvVWZ6iGPsWSXdtnSG8ZcFrnHUI9ApvhZet5nWAL2HAa6ZbBmPfmWNK93q/s1600/lost-city.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="393" data-original-width="700" height="179" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWY88uJgs2n7bUas6qK-OzSc_vktootYdmxXPSpQH59wCYjO9dkKsv7k-urii3uTj7TPyHNPu_iqiLNmUevSNvVWZ6iGPsWSXdtnSG8ZcFrnHUI9ApvhZet5nWAL2HAa6ZbBmPfmWNK93q/s320/lost-city.png" width="320" /></a></div>
<br />
Il est riche, ce film. L'aller-retour entre la fresque flamboyante et la sphère intime est orchestré de main de maître par la mise en scène. Peu à peu la jungle (ou son hallucination), envahit tout. Cette fièvre gagne aussi le spectateur, déchiré comme le héros entre ces deux mondes. La densité toute romanesque du récit n'est jamais subie, Gray laissant le temps couler dans ses scènes, maîtrisant ses ellipses. Le plan final survient, magnifique, et on comprend que le film va rester en nous un bon moment, comme un long roman.<br />
<br />
<br />
2. Split, M.N. Shyamalan<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgac0XfBD4lyedNPynLGNQ1hIl1Qo64X3t3rKyAjGN-4Ppg2frqJT36tyns0hFecQ-UXBEAeCuRaUHOtRxt5PANgiL77Gbl1_NlWtKPKT-I6YyASzn5ANuk48SPYrJlrNQM1g7f8pjRPqSJ/s1600/split.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgac0XfBD4lyedNPynLGNQ1hIl1Qo64X3t3rKyAjGN-4Ppg2frqJT36tyns0hFecQ-UXBEAeCuRaUHOtRxt5PANgiL77Gbl1_NlWtKPKT-I6YyASzn5ANuk48SPYrJlrNQM1g7f8pjRPqSJ/s320/split.jpg" width="320" /></a></div>
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J'en avais parlé récemment <a href="http://breakfastatwinkies.blogspot.com/2017/03/split-mn-shyamalan-2017.html">ici</a>.</div>
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<br /></div>
3. Get Out, Jordan Peele<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlhAznpUh3vFCtiIwg-oS9bwR6v_582xfSPhGaQ9V-cpafoROQvEb0jthvf1dIIok4B0EyuLuiTWMLAbtXkTtSfvyqHYQfYAjKvAh6wTddrJ-fyHkvmOnlgPY2Y5uUGUb0aDEwfZEgKkrL/s1600/get+out.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="640" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlhAznpUh3vFCtiIwg-oS9bwR6v_582xfSPhGaQ9V-cpafoROQvEb0jthvf1dIIok4B0EyuLuiTWMLAbtXkTtSfvyqHYQfYAjKvAh6wTddrJ-fyHkvmOnlgPY2Y5uUGUb0aDEwfZEgKkrL/s320/get+out.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Get out, non content d'être un des films les plus drôles de 2017, restera peut-être LE film du passage de l'ère Obama à l'ère Trump, sa structure effectuant un glissement parfait de la comédie grinçante sur le racisme ordinaire (même sous ses atours les plus "bienveillants"), à l'horreur absolue dans sa flippante et sanglante deuxième partie. Le plus intéressant étant qu'aucun nouveau personnage ne vient personnifier (dans mon souvenir) cette nouvelle menace. L'occasion de rappeler que ce racisme dormait seulement en apparence, arborant seulement une forme plus lisse. Get out tape fort, tape juste, et j'espère que Jordan Peele fera d'autres films, aussi drôles et intelligents.<br />
<br />
<br />Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-74772200419952635242017-03-21T23:11:00.001+01:002017-03-21T23:11:21.107+01:00Split, M.N. Shyamalan, 2017<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKIfGMl6kTX762DLnU8H_fRzeOFD6uWfL0frwQO-7j9olMb6mmhRscQwx4K4K0JGv0igYQtUWMMH-hYmVbpv2lkTdVP6e7Oa4gZpJmacREI2VWKJpZhLJBsq0BcJa6bMSQLnJge5NkkXNe/s1600/e62e5fa394a73a40820a73fd9dff3258dd9190f9.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKIfGMl6kTX762DLnU8H_fRzeOFD6uWfL0frwQO-7j9olMb6mmhRscQwx4K4K0JGv0igYQtUWMMH-hYmVbpv2lkTdVP6e7Oa4gZpJmacREI2VWKJpZhLJBsq0BcJa6bMSQLnJge5NkkXNe/s400/e62e5fa394a73a40820a73fd9dff3258dd9190f9.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">M.N. Shyamalan s'est retrouvé obligé, après une série de bides critiques et commerciaux à gros budget, de repasser par la case départ. En acceptant une commande du producteur Jason Blum, il se frottait avec beaucoup de malice et de talent au style du found-footage, avec un budget très mince. J'en avais parlé ici, ça donnait un joli petit film </span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">: <a href="http://breakfastatwinkies.blogspot.fr/2015/10/quelques-films-doctobre.html">The Visit</a></span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">. C'était un peu une renaissance pour lui, et la contrainte semble avoir relancé ses envies de cinéma.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est pourtant, ici encore, une simple idée de série B qui est à l'origine du film. Dès le plan inaugural, un très lent travelling compensé sur son héroïne, une longue focale l'isolant du reste du monde dans un décor de fast-food, on sait pourtant que l'envie de mise en scène de l'ex-golden boy est de retour. La séquence qui suit le confirme : avec une voiture, un parking, un rétroviseur et son sens du hors-champ, il réalise une géniale séquence d'enlèvement, avec un sens du suspense rare chez ses contemporains.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est ensuite dans le confinement que le film travaille, limitant les plans extérieurs à la cave, décor du huis-clos. Seules exceptions à cette règle, des séquences dans le cabinet d'une psychiatre (personnages qui inspirent énormément Shyamalan, revoir Sixième Sens), et une poignée d'extérieur-nuit.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhET6X6STjMIeEDrUwtlg7h52m771ySjKcpmOA2NdnVsvGqlB0ocNs0e6iM5E3bFyco0Ol3UQlqH37pjly24_T7qxbtwsaaP1gWkI2-EH0HSBuhEmtkd6xksuqYeMMWOHWCkhmKeETZWXIR/s1600/5-gripping-aspects-of-m-night-shyamalan-s-split-trailer.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="165" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhET6X6STjMIeEDrUwtlg7h52m771ySjKcpmOA2NdnVsvGqlB0ocNs0e6iM5E3bFyco0Ol3UQlqH37pjly24_T7qxbtwsaaP1gWkI2-EH0HSBuhEmtkd6xksuqYeMMWOHWCkhmKeETZWXIR/s400/5-gripping-aspects-of-m-night-shyamalan-s-split-trailer.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Avec élégance et sobriété, il va alors se livrer avec son acteur principal (James Mc Avoy, qui n'a été jamais aussi bon), à une mise en abîme du jeu et de la mise en scène, l'acteur interprétant tour à tour une galerie de personnages divers, non sans un recours (nécessaire) à la caricature, mais sans pour autant les sacrifier. Chacun de ces personnages est un être à part entière, sur lequel il porte un regard empathique communicatif.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">C'est à une série de petits tours de magie que nous assistons, voyant sur un même corps apparaître Patricia, Barry, Kevin, Casey et Denis (sublime scène de rencontre lors de laquelle la psy se retrouve enfin face à cette personnalité enfouie).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le jeu avec les genres va se poursuivre tout au long du film, entre malice scénaristique et rigueur de mise en scène. On retrouve avec plaisir son sens de l'humour (qui déjà, repointait le bout de son nez dans The Visit), et une maîtrise retrouvée de la rupture de ton (qui manquait cruellement à la tentative folle qu'était "Phénomènes", flirtant régulièrement avec le nanar). Car c'est ici aussi, comme dans Sixième Sens et Incassable, une grande noirceur qui travaille le film.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhl-Cxg2qti5JSwUHYN1sZy849FZrom3BunkBUlzG3XGzqcgMQE7OjssoL6wEG0JxBZY8pN-tm0r32_mmbgFIhdSpm51O2-UTQWT7hxvwzwIqRauPudET5kKRrd042Mxld8oFFeGmNTsYae/s1600/shyamalan-split.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="198" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhl-Cxg2qti5JSwUHYN1sZy849FZrom3BunkBUlzG3XGzqcgMQE7OjssoL6wEG0JxBZY8pN-tm0r32_mmbgFIhdSpm51O2-UTQWT7hxvwzwIqRauPudET5kKRrd042Mxld8oFFeGmNTsYae/s400/shyamalan-split.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "arial" , "helvetica" , sans-serif;"><i>Les cauchemars d'enfant, terreau fertile du Shyamalan Universe</i></span></div>
<div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Arrive un long climax captivant : qui d'autre que Shyamalan est capable aujourd'hui de maintenir une telle intensité, une telle émotion, signe de son ambition retrouvée de cinéaste qui doit encore prouver?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">La dernière séquence réserve une petite surprise : certains l'interpréteront comme un simple clin d'</span><span style="background-color: white; color: #222222;"><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">œil</span></span><span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">, d'autres comme un coup marketing : j'y vois le retour d'un auteur, qui unifie, malgré la diversité des genres abordés, l'univers de ses films. Un univers cohérent qui injecte du mythe dans la banalité, avec une rare compréhension de ce qu'est le genre fantastique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Je trépigne en attendant la suite.</span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-9231141598903538722017-01-15T20:06:00.003+01:002017-01-15T20:06:51.580+01:00Rogue One : A Star Wars Story, Gareth Edwards, 2016<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijio3ASf1Lh5q2-vX0z5Qw5gLR3xB-4OBhMEsQdp-ilws6WzWgorEfw12fBeonH30gsNUA42DJ8z07NlE-kKo75_OUP0hO9mQlMEYM4lwzX-E_4VoJA7bBEQyhHFzu4YkO3SHJr6jlyI4l/s1600/1461867689.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijio3ASf1Lh5q2-vX0z5Qw5gLR3xB-4OBhMEsQdp-ilws6WzWgorEfw12fBeonH30gsNUA42DJ8z07NlE-kKo75_OUP0hO9mQlMEYM4lwzX-E_4VoJA7bBEQyhHFzu4YkO3SHJr6jlyI4l/s400/1461867689.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Dans l'épisode IV de la saga Star Wars, la princesse Leïa, au moment de révéler le plan d'attaque pour détruire l'Etoile Noire (ou de la Mort, je sais plus) déclare solennellement : "des hommes sont morts pour nous fournir cette information".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">C'est le point de départ de ce nouvel épisode réalisé par Gareth Edwards : raconter cette histoire, celle de ces oubliés. Et je trouve que c'est une très belle idée.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjY2AEGM7oMn4WAVfQ9XzfZscR7mF-XlzfECGH7mr9Pk8MvMwsO_usQnsnEGONrb9yYnHgw-BWVsqgXpeV3YqBqmodx5wsT6QRg6ay-OqNd4Es_mVY_XKKVfjXH2iqbV97QPSZpct5ZM4Dv/s1600/rogue-one-a-star-wars-story-une-bande-originale-ecrite-en-un-mois-une.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="192" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjY2AEGM7oMn4WAVfQ9XzfZscR7mF-XlzfECGH7mr9Pk8MvMwsO_usQnsnEGONrb9yYnHgw-BWVsqgXpeV3YqBqmodx5wsT6QRg6ay-OqNd4Es_mVY_XKKVfjXH2iqbV97QPSZpct5ZM4Dv/s400/rogue-one-a-star-wars-story-une-bande-originale-ecrite-en-un-mois-une.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>C'est bien de redonner du travail à Yvan Attal</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le film puise donc à la fois dans les ingrédients scénaristiques habituels de la saga : les écrits de Joseph Campbell sur le monomythe (<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_H%C3%A9ros_aux_mille_et_un_visages">le héros aux mille et un visages</a>, je l'ai pas lu mais je le cite sans vergogne), mais aussi de manière plus surprenante et inédite, dans une trame de film de guerre, et notamment les récits sur la Résistance française pendant l'occupation.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">C'est cette deuxième influence qui tire cet épisode vers le haut : les rebelles sont ainsi filmés non comme à l'habitude (des gentils gauchistes), mais comme ni plus ni moins, des guerriers prêts à sacrifier des vies (et pas que les leurs) pour leurs idéaux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUgEieKFCluverFU8dQ9wiuG3Bv6NDGibVK_eY-gRryqSvWxan6gME3-A_Oinva9bG-R1O_PISqUM6-_ekr9WzgykIz-aeAeLuXqS6bnOJVSGbHvWkFvkgUw7NHntaWyOmxnqAqzbfIcIb/s1600/ROGUE+ONE+A+STAR+WARS+STORY+PHOTO6.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="222" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUgEieKFCluverFU8dQ9wiuG3Bv6NDGibVK_eY-gRryqSvWxan6gME3-A_Oinva9bG-R1O_PISqUM6-_ekr9WzgykIz-aeAeLuXqS6bnOJVSGbHvWkFvkgUw7NHntaWyOmxnqAqzbfIcIb/s400/ROGUE+ONE+A+STAR+WARS+STORY+PHOTO6.JPG" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Forest Whitaker, chef rebelle qui se défonce à l'oxygène : j'aime</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">On ne peut que saluer cette ambition, même si, par manque de talent, Edwards ne parvient pas toujours à gérer ce grand écart. L'empathie pour les personnages est absolument nécessaire pour faire fonctionner le climax façon "les 7 mercenaires", et pourtant l'un d'eux(sosie d'Yvan Attal) nous est présenté assassinant froidement un innocent pour accomplir une mission, un autre pratiquant une forme de torture originale et relativement affreuse. Il aurait fallu un cinéaste plus spécialiste de l'ambigüité (Verhoeven) ou spécialiste de ces personnages antipathiques que l'on suit pourtant jusqu'au bout (Friedkin). Le traitement est superficiel et échoue donc (bien sûr) à faire d'un Star Wars un nouveau "<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/L'Arm%C3%A9e_des_ombres">L'armée des Ombres</a>".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">S'il échappe le plus souvent à la laideur, le film sombre dans le mauvais goût lorsqu'il utilise des avatars numérisés pour ressusciter des personnages trop vieux pour ces conneries (Carrie Fischer, morte depuis) ou morts tout court (Peter Cushing). L'impression d'assister à une cinématique de jeu vidéo, le temps de quelques plans, est assez risible, et risque de vieillir extrêmement mal. Mais vraiment.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Ceci dit, Rogue One est un honnête film de guerre plein de bonnes intentions qui, à défaut de prendre aux tripes, se suit sans déplaisir, et auquel il ne manque qu'un réalisateur plus talentueux. </span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-6373348676329517592016-12-22T12:02:00.000+01:002016-12-22T12:02:06.326+01:00L'année 2016<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">C'est le moment de faire un point sur les films sortis en 2016, et établir un petit "top", parce qu'il faut bien rigoler un peu et, si possible, polémiquer.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Précisons que je n'ai vu que 28 films sortis cette année (contre 48 films l'an dernier). On en tiendra compte pour évaluer l'amour que je porte aux films classés dans les dernières places du top 10...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">1. Rester Vertical, <i>Alain Guiraudie</i>. </span></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVz5xgUq8s2AE4efiyKSjWrvbawbml07VGpmCXJVkhiSjK5dNGbD0QdseB4slp6Duvi0C_0AgliIijiY846yF-0wsjjVminwcLTzfC_s8MngF03n1rxXvtSX7VTwW1POpYZ7MSyQOQjK5U/s1600/rester.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="262" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVz5xgUq8s2AE4efiyKSjWrvbawbml07VGpmCXJVkhiSjK5dNGbD0QdseB4slp6Duvi0C_0AgliIijiY846yF-0wsjjVminwcLTzfC_s8MngF03n1rxXvtSX7VTwW1POpYZ7MSyQOQjK5U/s400/rester.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><i><span style="font-weight: normal;">Mississipi? Non, Marais Poitevin</span></i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><i><span style="font-weight: normal;"> </span></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Guiraudie continue, en
toute modestie, d'inventer un cinéma libertaire et libre, de relier le
réalisme le plus terre-à-terre au lyrisme le plus fou, d'y injecter de la
mythologie, d'habiter les paysages français d'une vraie force, de faire
souffler le vent sur les causses, de faire hurler le loup. Le tout avec
humour. Le cinéma français a décidément bien besoin de lui.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">2. Elle, <i>Paul Verhoeven</i>.</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">L'autre bonne nouvelle pour le cinéma français cette année, c'était que ce dernier produisait la dernière </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span class="_Tgc">œuvre</span> de Paul Verhoeven. L'alliance perverse avec Isabelle Huppert fournissait un film incroyablement dense, libertaire et ambigu, qui amenait à la réflexion tout en jouant malicieusement avec les genres. J'en avais parlé </span><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><a href="http://breakfastatwinkies.blogspot.com/2016/06/elle-paul-verhoeven-2016.html">ici</a></span>!</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">3. Mademoiselle, <i>Park Chan-Wook</i>. </span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">J'en ai aussi déjà parlé <a href="http://breakfastatwinkies.blogspot.com/2016/11/mademoiselle-park-chan-wook-2016.html">ici</a>! </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">4. Au fin fond de la fournaise (Into the Inferno), <i>Werner Herzog</i>. </span></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhle8UWF4N6KnteccFj2dP2pQHFzkZQTnA9lG_DGUfwRif3cVYgdTq_ev5KSH31UCC3ozNF86iyXIuI61pwLqehL6GlkPnSL7HDlFKPEVkEE1SgD7sNXwHbnLhzj76EVWJzhM8A8Zvo3shN/s1600/inferno.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="223" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhle8UWF4N6KnteccFj2dP2pQHFzkZQTnA9lG_DGUfwRif3cVYgdTq_ev5KSH31UCC3ozNF86iyXIuI61pwLqehL6GlkPnSL7HDlFKPEVkEE1SgD7sNXwHbnLhzj76EVWJzhM8A8Zvo3shN/s400/inferno.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Lorsqu' Herzog filme un documentaire sur les volcans, c'est l'humanité et son rapport à la nature qu'il filme. Naviguant pépère entre la science (incarnée par le vulcanologue réjoui qui l'accompagne) et le mythe, il s'attarde sans contrainte sur tout ce qui lui semble intéressant, qu'il s'agisse de la récupération de l'impact mythique d'un volcan par le régime en Corée du Nord, ou la découverte de fossiles humains qui se change en jeu d'enfant sous sa caméra ludique. Merveilleux documentaire!</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">5. Julieta, <i>Pedro Almodovar.</i></span></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHpAfDUtwbZ2GVOhvoGkJKBmHLO3QLOGy4oPlGvB45w9ddDlJdzRUoCqUA6RHzg5i_7DDKesziyRodvmJLDj_e3aWbjRGDhMx1WVCiiQdA093s4ePVO_Eq4gflOjg2IUohnzj8CZhOimpq/s1600/Julieta.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHpAfDUtwbZ2GVOhvoGkJKBmHLO3QLOGy4oPlGvB45w9ddDlJdzRUoCqUA6RHzg5i_7DDKesziyRodvmJLDj_e3aWbjRGDhMx1WVCiiQdA093s4ePVO_Eq4gflOjg2IUohnzj8CZhOimpq/s400/Julieta.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><i><span style="font-weight: normal;">En toute générosité, Pedro paye son ellipse.</span></i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><i><span style="font-weight: normal;"> </span> </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Julieta est ample et romanesque. Almodovar se montre toujours aussi à l'aise dans la narration et tricote son drame sur la nocivité du secret avec intelligence et un panache discret mais bien réel. L'inventivité de la mise en scène offre de belles fulgurances : une scène d'amour dans un train, jouant sur la transparence, le reflet et le mouvement, d'une grande beauté. Et la plus belle ellipse de l'année avec un procédé tout simple et astucieux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">6. Les 8 Salopards, <i>Quentin Tarantino.</i></span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Je n'avais pas boudé mon plaisir <a href="http://breakfastatwinkies.blogspot.com/2016/01/les-8-salopards-quentin-tarantno-2016.html">là</a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">7. The Strangers, <i>Na Hong-Jin.</i></span></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMT2FOs_XECQdpPCji2HLyI8H4_dHSqFYYPA97g_Bbf8qhxafvWsqcpt-rj767s0A-m9zMOAkSG2lw7k5bNdOjvT3vHJpYTaN7-tAgNLuCDdopNCH8kigT_U4d4LSXiUz9OdfsATA_Tw0t/s1600/wailing.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMT2FOs_XECQdpPCji2HLyI8H4_dHSqFYYPA97g_Bbf8qhxafvWsqcpt-rj767s0A-m9zMOAkSG2lw7k5bNdOjvT3vHJpYTaN7-tAgNLuCDdopNCH8kigT_U4d4LSXiUz9OdfsATA_Tw0t/s400/wailing.png" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><i><span style="font-weight: normal;"> Promenons-nous dans les bois</span></i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Comme souvent, un des films les plus fous de l'année vient de Corée du Sud. Son auteur tisse une intrigue quasi incompréhensible mais maintient captif et impliqué le spectateur en travaillant les motifs de la possession et de la xénophobie avec une intensité toute charnelle. Très intense et fiévreux!</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">8. The Big Short,<i> Adam McKay.</i></span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">J'en avais déjà parlé <a href="http://breakfastatwinkies.blogspot.com/2016/02/the-big-short-adam-mckay-2016.html">ici</a> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">9. Personal Shopper, Olivier Assayas.</span></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcOg6PY7MJhWaO2hgyWa7coBOTITvNPPh-CnDpInmSZX1kHfpHEs3XLRjEDmwSaFDESY5JUv-65bn9u6FbjuZ8vQf6-b_B2W31Z-78daNpSIga4y5VPn9j_XYeIzQhXzzopXY3-YmumYPD/s1600/personal.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcOg6PY7MJhWaO2hgyWa7coBOTITvNPPh-CnDpInmSZX1kHfpHEs3XLRjEDmwSaFDESY5JUv-65bn9u6FbjuZ8vQf6-b_B2W31Z-78daNpSIga4y5VPn9j_XYeIzQhXzzopXY3-YmumYPD/s400/personal.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i><span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Teasing</span></i></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">J'aime
beaucoup les films de fantômes! Dans celui-ci Assayas est très
surprenant en jouant sur plusieurs degrés de lecture, à la manière d'un
Kyoshi Kurosawa. Il s'agit avant tout de parler de deuil, mais Assayas
ne s'abstient pas pour autant de traiter le genre lui-même de manière
frontale. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">L'intelligence
du film réside dans sa manière de faire s'entrechoquer nos peurs
ancestrales avec la technologie : les meilleurs films d'horreurs récents
l'ont compris, pour faire frissonner en 2016, il faut y intégrer nos
smartphones ou google maps (dans l'excellent "Le Pacte") au lieu de les
considérer comme des ennemis du genre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Reste aussi une belle réflexion sur le deuil, l'absence, et notre solitude. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">10. Anomalisa, <i>Charlie Kaufman.</i></span></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqYOLf9xO6hlbFLhUhSZW-c8nAwJxLI9cVUKR3HvC7liC2WyyX4kCOPBKvAlMCImHe_BCRQOOJk6HYuEmYZEaJGkOG90oQTrQiEdYO182VKra8ZH6TP6ZWR07czpB5uYKFF5J1a-5ALAk9/s1600/anomalisa.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqYOLf9xO6hlbFLhUhSZW-c8nAwJxLI9cVUKR3HvC7liC2WyyX4kCOPBKvAlMCImHe_BCRQOOJk6HYuEmYZEaJGkOG90oQTrQiEdYO182VKra8ZH6TP6ZWR07czpB5uYKFF5J1a-5ALAk9/s400/anomalisa.png" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><i><span style="font-weight: normal;">Sommes-nous des marionettes?</span></i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><i><span style="font-weight: normal;"> </span> </i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Toujours cette phobie chez Charlie Kaufman de l'uniformité, et l'amour en remède illusoire. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">La rencontre amoureuse était ici si belle! J'avais écrit ça sur Vodkaster : <a href="http://www.vodkaster.com/films/anomalisa/1297877#viking">http://www.vodkaster.com/films/anomalisa/1297877#viking</a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Tous les films vus à peu près ordonnés </span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><a href="http://www.vodkaster.com/listes-de-films/mon-2016/1323275">C'est ici</a></span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-13827470956797559112016-11-22T11:25:00.002+01:002016-11-22T11:25:44.920+01:00Mademoiselle, Park Chan-Wook, 2016<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhf46-P43Oetpym9kaCVgaeW_o0J9bwrFasQI_6IulJzBQB9A5Eh7j_SgOO3UTeQGNg7NROiO1h_89bvrf9KI3uPsPWGc0EupOqqPFR-Y0kjduUYVoXJgUY5a7mjOKGPIVTI3S9gpyLDjJm/s1600/2048x1536-fit_mademoiselle-park-chan-wook+%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhf46-P43Oetpym9kaCVgaeW_o0J9bwrFasQI_6IulJzBQB9A5Eh7j_SgOO3UTeQGNg7NROiO1h_89bvrf9KI3uPsPWGc0EupOqqPFR-Y0kjduUYVoXJgUY5a7mjOKGPIVTI3S9gpyLDjJm/s400/2048x1536-fit_mademoiselle-park-chan-wook+%25281%2529.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Je vois bien pourquoi Mademoiselle pourrait énerver. Park Chan-Wook est adepte d'une mise en scène relativement voyante qui semble parfois être son seul sujet. Pourtant ici il se débarrasse de la tentation du "coup de force" qui animait parfois Old boy pour atteindre une belle élégance.</span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">La première partie en huis-clos, sa narration visuelle, sont un vrai plaisir gourmand : la découverte de la maison, la sensualité de la rencontre entre mademoiselle et sa servante, le mystère des pièces secrètes ou interdites. Puis, alors que l'on pourrait étouffer dans cette maison de poupée, le cinéaste donne à une séquence de fuite toute l'ampleur qu'elle mérite. </span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbwXffG48pwHXtA8P7aWHdHBRd5LPtetcU2G8e_g6IJ2zr1aAuBbepxlYuHhlewKH1_-UFzSFdfdEHSPUe9dmyOdKo90KrjFEiJHvkG9qJ-89RKB7aFpHjjXcAEaC7bRGp5kM0hn9fzIcm/s1600/mad3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjbwXffG48pwHXtA8P7aWHdHBRd5LPtetcU2G8e_g6IJ2zr1aAuBbepxlYuHhlewKH1_-UFzSFdfdEHSPUe9dmyOdKo90KrjFEiJHvkG9qJ-89RKB7aFpHjjXcAEaC7bRGp5kM0hn9fzIcm/s320/mad3.jpg" width="320" /></a></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">La structure du film en trois parties est l'occasion pour lui de démontrer son aptitude à épouser un point de vue. Dès que le spectateur est confortablement installé dans une des parties, la suivante vient nier ce qui vient d'être vu. Toutefois, ce jeu avec le spectateur échappe, justement à cause de sa structure en trois actes, au cynisme habituel des films à twist, parfois simple moyen de signifier au spectateur "je t'ai bien eu". </span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Ici le spectateur est au final récompensé d'avoir cru à ce qui se déroulait sous ses yeux dans chacune des parties. J'aime beaucoup que ce jeu du chat et de la souris soit l'occasion, non seulement de célébrer l'amour, mais aussi la foi du spectateur.</span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-72622258183829171702016-06-27T08:49:00.000+02:002016-06-27T08:49:01.727+02:00Elle, Paul Verhoeven, 2016<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij95Bjmyxc-L7xo-JpPc0aEAoTbYov8QTupcXb8pfDHhARkIdsDChGT9XRu2i-jrxLRwBKQFDgplxedUnbdh_KuUtJVYvclCTLPzWT34C_lmBojhYNWLj6OqsZ7zibK352mKPycBbugApE/s1600/elle-bande-annonce-paul-verhoeven-2016.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij95Bjmyxc-L7xo-JpPc0aEAoTbYov8QTupcXb8pfDHhARkIdsDChGT9XRu2i-jrxLRwBKQFDgplxedUnbdh_KuUtJVYvclCTLPzWT34C_lmBojhYNWLj6OqsZ7zibK352mKPycBbugApE/s400/elle-bande-annonce-paul-verhoeven-2016.jpg" width="400" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Les presque 10 ans écoulés depuis <a href="http://breakfastatwinkies.blogspot.com/2015/06/black-book-paul-verhoeven-2006.html">Black Book</a>, le précédent film de Verhoeven, illustrent-ils la difficulté pour les cinéastes majeurs à trouver des projets qui les intéressent aujourd'hui? Difficile à dire, toujours est-il que le temps écoulé semble avoir aiguisé l'appétit du cinéaste hollandais, qui offre avec ce retour une oeuvre d'une densité thématique folle.</span></div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le producteur Saïd ben Saïd s'est fait désormais une spécialité de proposer des projets européens à des cinéastes ayant œuvré dans un cinéma hollywoodien qui semble ne plus vouloir d'eux : Polanski, Cronenberg, De Palma... Et maintenant Verhoeven. Il a eu du flair en lui proposant cette adaptation d'un livre de Pascal Dijan. Proposition immédiatement acceptée, et on peut deviner ce qui a pu attirer à la fois Isabelle Huppert et le cinéaste dans ce projet qui leur laisse le champ libre pour s'exprimer.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvsx5EJRBI9QMDFJqqWrJrJNTi3OadeFLS-0JUXOBX-1VdN_i5cVjK7hlo6mGYibTEGiM048twUbbob3AchaGKB0HzptzoM8Ttl7O27yKkGKTI38XS1C1cPJKbRb-hs-W91woRU69ncBLg/s1600/cannes-2016-elle-de-paul-verhoeven-isabelle-huppert-au-sommet-de-l-ambiguite-veneneuse%252CM337768.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="246" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvsx5EJRBI9QMDFJqqWrJrJNTi3OadeFLS-0JUXOBX-1VdN_i5cVjK7hlo6mGYibTEGiM048twUbbob3AchaGKB0HzptzoM8Ttl7O27yKkGKTI38XS1C1cPJKbRb-hs-W91woRU69ncBLg/s400/cannes-2016-elle-de-paul-verhoeven-isabelle-huppert-au-sommet-de-l-ambiguite-veneneuse%252CM337768.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i>Et ce chat... Ce putain de chat</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><i><br /></i></span></div>
</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le résultat est un film dans lequel Verhoeven vient injecter le venin hitchcockien dans la bourgeoisie française (à la manière d'un Chabrol), mais aussi une maîtrise de la narration plutôt héritée de ses années hollywoodiennes. Toutefois c'est la liberté qui est de mise, Verhoeven et ses acteurs ne paraissent jamais enfermés dans cet excellent scénario de thriller (mais pas que). Ce qui est étonnant c'est la liberté avec laquelle le film aborde son sujet, s'autorisant ruptures de ton et changements de genre, du thriller à la comédie pure (notamment dans une scène de dîner d'une ironie jubilatoire).</span></div>
</div>
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<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
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<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Cette liberté de traitement épouse à merveille celle de son personnage principal (et de son interprète), qui choisit de ne pas suivre les codes dictés par la société dans laquelle elle évolue, provoquant un choc très intéressant dans son entourage, et chez le spectateur. Verhoeven sait nous choquer, provoquer un certain effarement, sans jamais que son objectif soit de nous assommer, toujours il cherche à susciter chez le spectateur la réflexion sur son propre rapport à ces codes.</span><br />
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
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<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlELVb2gRLdiQLPHF0WJDfFIVe-Mh4JmIIMv0y3QAdw3hcSTBEoDaMRhBkeBiAs3-HvC9LLrWBM-bJ-XK7yiW0JeUFmsFc50KSKo0MfsXqfqDn9MZTFcPXSoydI4ZjhsV2fNwp4OivhO58/s1600/342104.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="160" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlELVb2gRLdiQLPHF0WJDfFIVe-Mh4JmIIMv0y3QAdw3hcSTBEoDaMRhBkeBiAs3-HvC9LLrWBM-bJ-XK7yiW0JeUFmsFc50KSKo0MfsXqfqDn9MZTFcPXSoydI4ZjhsV2fNwp4OivhO58/s400/342104.jpg" width="400" /></a></div>
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">En changeant de pays et de cadre, Verhoeven conserve les traits caractéristiques de son œuvre. Une absence totale de manichéisme d'une part, salvatrice. Mais aussi une héroïne refusant de se comporter en victime, comme dans le merveilleux "<a href="http://breakfastatwinkies.blogspot.com/2015/06/black-book-paul-verhoeven-2006.html">Black Book</a>", et le virulent "La chair et le Sang". </span></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "verdana" , sans-serif;">Le spectateur, tour à tour pris au jeu (le caractère ludique du film est lui aussi salvateur), poussé dans ses derniers retranchements, en sort grandit, et le film l'imprègne durablement.</span></div>
</div>
<div>
<br /></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-6126570397078853752016-03-03T16:44:00.000+01:002016-03-04T00:48:01.349+01:00Ave César, Joel et Ethan Coen, 2016<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzxzI9PpsENJaxwguInrgY3OWIxvoo7Q-srIcRy-IeYYzKR0eD-JEvKsn6qAD7SNuQY9DLavi5CR3d9tEvsZOWB4pkmXUHAn7He8_byg3PgAOxHtUV9dCQpSjT5hXCSQO-2r8XWYY0lsYe/s1600/Capture-decran-2016-02-16-a-16.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzxzI9PpsENJaxwguInrgY3OWIxvoo7Q-srIcRy-IeYYzKR0eD-JEvKsn6qAD7SNuQY9DLavi5CR3d9tEvsZOWB4pkmXUHAn7He8_byg3PgAOxHtUV9dCQpSjT5hXCSQO-2r8XWYY0lsYe/s400/Capture-decran-2016-02-16-a-16.jpeg" width="400" /></a></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Sous ses airs de farce décousue qui donne l'impression de patiner, c'est la mélancolie de ce dernier film des frères Coen qui m'a touché.</span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Cette tristesse parasite sans cesse les gags les plus burlesques. C'est évident notamment dans la morbidité de cette scène où une monteuse se retrouve presque étranglée par son foulard : c'est à un enterrement que nous convient les Coen, celui du cinéma de l'âge d'or hollywoodien, voire d'une certaine idée du cinéma.</span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">J'ai toujours un faible pour ces films nostalgiques mais lucides, où la moquerie ne s'efface pas devant l'hommage, sans en parasiter la magie (<a href="http://breakfastatwinkies.blogspot.com/2014/04/panic-sur-florida-beach-joe-dante-1993.html">le matinee de Joe Dante, par exemple</a>). La séquence de comédie musicale dans laquelle des matelos gays dansent dans un bar, menés par un toujours excellent Channing Tatum, en est un bel exemple.</span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiU1F-BHvu8u8W1BYNBir_k7sMiRyHmxw45_LPlVIfv9FCrnn_ShOwesNLNAikl0lVRkd5fVAyvA25CYQFAXAefTsFqOfSyLdY4qO9jEq54leYWs9xpPvQ2NMqn7JrTYETPbCrxjQz03CMr/s1600/channing-tatum-hail-ceasar.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="222" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiU1F-BHvu8u8W1BYNBir_k7sMiRyHmxw45_LPlVIfv9FCrnn_ShOwesNLNAikl0lVRkd5fVAyvA25CYQFAXAefTsFqOfSyLdY4qO9jEq54leYWs9xpPvQ2NMqn7JrTYETPbCrxjQz03CMr/s400/channing-tatum-hail-ceasar.png" width="400" /></a></span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Car s'il s'agit de montrer l'envers du décor de la machinerie hollywoodienne, les Coen parviennent aussi à en réactiver la magie lors des scènes musicales dont la sympathique désuétude suffit à elle seule à provoquer ce sentiment de nostalgie.</span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">C'est cet équilibre fragile, si rare dans les films dits d'époque, souvent en pleine fascination costumée, qui assure la cohérence d'un récit éparpillé. Si on ne le saisit pas, on passe à côté du film.</span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">L'autre piège qu'évite le film c'est celui de s'enfermer dans une époque, et de ne rien dire de celle dans laquelle il est tourné. Le personnage de Josh Brolin dans le film est la projection des frangins, qui nous crient ici leur volonté de continuer à faire des films, malgré la fin annoncée du cinéma en tant qu'art et divertissement populaire à la fois.</span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHHx3twAjPFjsV2CyX68hoImm3qI4oMate_UyWgeKbPQJ5n4jrvP1smPFDKs8dEvTvFiu0v0b_IqiCHJG_7Gy6m8gvfGDgmInJx7zafw-JDwipwwNkKAOHrzytAgmxnsr85SY0-3qR288C/s1600/373638.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="215" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHHx3twAjPFjsV2CyX68hoImm3qI4oMate_UyWgeKbPQJ5n4jrvP1smPFDKs8dEvTvFiu0v0b_IqiCHJG_7Gy6m8gvfGDgmInJx7zafw-JDwipwwNkKAOHrzytAgmxnsr85SY0-3qR288C/s400/373638.jpg" width="400" /></a></span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;"><br /></span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">C'est donc un film étrange, pas toujours passionnant, pas très aimable, animé d'un faux rythme, peut-être pas le plus "réussi" techniquement des Coen, mais un des plus sympathiques, rarement cynique, et plein de gags sophistiqués, qui agissent souvent à retardement.</span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Car quand même, certaines scènes sont un régal d'absurdité , comme celle mettant en scène un George Clooney en pleine gueule de bois tentant de décrypter, une pique d'apéro à la main, le langage cryptique des communistes venant de le kidnapper.</span></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div dir="ltr" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana,sans-serif;">Un film à voir et revoir avec à l'esprit, cette idée qu'il cache bien son jeu. </span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-72104314287459682382016-02-04T22:02:00.001+01:002016-02-04T22:02:48.596+01:00The Big Short, Adam McKay, 2016<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8pzggYInwRlau7G7w0glmCrkUq2dFt-krPDc8RISvTHoeTDoTB5jtkU0bAu7Y4sGuBWfDLVK99BjwhFekRvK9TlxlN_Y5MSCjd6ZtwkPdrrE_4Tw3Ic_ft4NGyjFG2hyUWGfhytIvA9MK/s1600/The_big_short2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="223" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8pzggYInwRlau7G7w0glmCrkUq2dFt-krPDc8RISvTHoeTDoTB5jtkU0bAu7Y4sGuBWfDLVK99BjwhFekRvK9TlxlN_Y5MSCjd6ZtwkPdrrE_4Tw3Ic_ft4NGyjFG2hyUWGfhytIvA9MK/s400/The_big_short2.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Adam McKay est "connu" (ou pas) pour ses comédies que l'on qualifierait volontiers de "potaches" si ce mot n'était pas aussi péjoratif. Au milieu de très bonnes parodies (<a href="https://www.youtube.com/watch?v=iTJR5PXD8-M">The Other Guys</a>), on trouve surtout le diamant brut de comédie quasi-abstraite qu'est <a href="https://www.youtube.com/watch?v=3BlHY69ZsZ0">Step Brothers</a>, dans lequel Will Ferrell et John C.Reilly se livrent à un brillant et jubilatoire exercice de jeu : des esprits de 15 ans dans des corps de 40.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">The Big Short marque un tournant dans la filmographie de McKay, avec cette surprenante adaptation d'un best-seller s'intéressant à une poignée d'acteurs du monde financier qui, au coeur de la crise des subprimes, prédisent un effondrement et parient sur celui-ci. Tournant vers un rire plus politique, déjà annoncé par <a href="https://www.youtube.com/watch?v=k9GpAu68WdA">Anchorman 2</a>, qui en plus d'être la grosse comédie efficace que l'on attendait, était un gros coup de boule dans la tronche de l'info en continu.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK0EYTfpHXa5Lq1RkeCwOu-vGIHP_2pxU7sbHOzq-9DOzG12AOK0-61MNkSBozxRH_MAPSOyxeLkcCTDBnmm1eT8jf2J7Fl0zLdbpEj9i5E47UTjVVooqiZc30k_biZgAKRD8hON4fYLuT/s1600/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="224" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK0EYTfpHXa5Lq1RkeCwOu-vGIHP_2pxU7sbHOzq-9DOzG12AOK0-61MNkSBozxRH_MAPSOyxeLkcCTDBnmm1eT8jf2J7Fl0zLdbpEj9i5E47UTjVVooqiZc30k_biZgAKRD8hON4fYLuT/s400/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Les dérives capillaires hollywoodiennes deviennent tout de même préoccupantes</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le film, dans sa forme, est assez osé, puisqu'il mêle une mise en scène presque documentaire, à un montage assez audacieux, juxtaposant des plans presque subliminaux dans une sorte de zapping. Le film joue volontiers d'une approche à la Scorsese, avec sa voix-off ironique, en adresse directe au spectateur, et pousse même certaines idées très loin. A plusieurs reprises dans le film, des intervenants jouant leur propre rôle vulgarisent le propos totalement abscons des dialogues, la plupart du temps de manière très drôle. Ce jeu avec le didactisme est extrêmement habile, jamais lourd pour le spectateur.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">La première force du film est l'affection que porte son auteur (et c'est une habitude chez lui) aux personnages excentriques, inadaptés, ou simplement outsiders, qui sont ici les clairvoyants. Cette empathie est une porte d'entrée nécessaire pour pénétrer ce milieu étrange et quasi-incompréhensible. Cette opacité et les jeux de langage qui l'accompagnent (CDOs, <i>swaps, </i>triple A), n'épargnent pas le spectateur, mais quelques trouvailles visuelles permettent de comprendre les enjeux de chaque scène (le jenga!). </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1L4VnZyFD65GTML2pvN6Nh4LxBfYEZlhJtU_EIxgYEUINfKviR40UJlPvdetK0fYUzkA3fl1SkVsc_MeVyVF2fKIrJMsXnKUcvULohzkKCFkPK2yJ9GQ83PAHcaDxPQwhvJwvasg3h9c_/s1600/6a0120a58aead7970c01b7c7fe7acd970b.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1L4VnZyFD65GTML2pvN6Nh4LxBfYEZlhJtU_EIxgYEUINfKviR40UJlPvdetK0fYUzkA3fl1SkVsc_MeVyVF2fKIrJMsXnKUcvULohzkKCFkPK2yJ9GQ83PAHcaDxPQwhvJwvasg3h9c_/s400/6a0120a58aead7970c01b7c7fe7acd970b.png" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Clin d'oeil appuyé à Scorsese : Margot Robbie nous explique comment elle nous a niqués</span></i></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il est intéressant de voir qu'au fur et à mesure que le film avance, le rire s'étrangle. Les faits sont d'une telle absurdité qu'ils permettent dans un premier temps de créer pas mal de gags très drôles. Puis le rire se détraque au fur et à mesure que l'on fait face aux conséquences de tout ce cirque. Ce détraquement du rire est particulièrement palpable dans une scène ou le personnage interprété par l'excellent Steve Carrell (<a href="http://breakfastatwinkies.blogspot.com/2015/02/foxcatcher-benett-miller-2015.html">encore</a>!), interroge un des responsables d'une grande banque et que sa colère monte. La scène se situe à Las Vegas, dans un bar près duquel se déroule un one-man show. Les rires du public se font entendre en fond, et au fur et à mesure de la discussion, se décalent. De cette simple idée naît un malaise, comme l'impression d'assister à une sitcom dysfonctionnelle (on penserait presque aux lapins dans le <a href="https://www.youtube.com/watch?v=_viE_t1xiHU">Inland Empire</a> de David Lynch!). La colère monte.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br />Cette colère, c'est aussi celle, saine et sincère, d'Adam McKay, dont je suivrai la suite de la filmographie avec encore plus d'attention.</span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-54184916259798296142016-01-13T21:33:00.001+01:002016-01-13T22:00:57.394+01:00Les 8 Salopards, Quentin Tarantino, 2016<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUTEPWGfAfpZzSzxOLy15da2jX8EjL3Zz8lK5hdGJVeK40idW2uOjJtRpKpnWDj6B8H124PnyjWuKAx7xeArstf7TED_zPyqj4Zp6lMUTwn4Tr-S5sRGGXCsISU79L9ipv9HukVXXCBpuW/s1600/The_Hateful_Eight.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUTEPWGfAfpZzSzxOLy15da2jX8EjL3Zz8lK5hdGJVeK40idW2uOjJtRpKpnWDj6B8H124PnyjWuKAx7xeArstf7TED_zPyqj4Zp6lMUTwn4Tr-S5sRGGXCsISU79L9ipv9HukVXXCBpuW/s320/The_Hateful_Eight.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il fallait bien un film de ce petit salopard de Quentin Tarantino pour que je me sorte mon clavier du cul et que je me remette à écrire ici. Un peu abasourdi par la justesse du superbe Mia Madre de Moretti, je n'avais pas su trouver un angle pour m'y confronter. De même je n'ai pas fait de petit bilan sur mon année cinoche 2015, mais ça viendra je pense.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">En attendant, il faut que je vous donne envie de voir ce dernier Tarantino, et au cinéma je vous prie, ah ben oui. En plus je prends une longueur d'avance avant que les amis d'<a href="http://ilaose.blogspot.fr/">il a osé</a> prennent leur pied à le déglinguer!</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Après quelques films qui jouaient la carte du spectaculaire, c'est le retour à un style plus sec, moins aimable (à la Reservoir Dogs), et qui peut laisser une première impression un peu mitigée. Mais au fur et à mesure que le film mûrit, on prend conscience de sa richesse, de son intelligence, de la structure encore une fois assez particulière de son récit.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4BejBdGh3EISrdNB8shGfU3xq6ODURr9ts1eiQPMYmnyCu4vjXbUdYoaNpqNJPQAWuo3koCu_L5P_6hrCKtKeRRAwoduJLcq6kcqJhW0_fSqVpR5JJSGalO2LDOZ-sGBQ-cifk0Jx_Sj-/s1600/hateful_eight_twc_2.0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4BejBdGh3EISrdNB8shGfU3xq6ODURr9ts1eiQPMYmnyCu4vjXbUdYoaNpqNJPQAWuo3koCu_L5P_6hrCKtKeRRAwoduJLcq6kcqJhW0_fSqVpR5JJSGalO2LDOZ-sGBQ-cifk0Jx_Sj-/s320/hateful_eight_twc_2.0.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Jennifer Jason Leigh, encore un super choix de casting</i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Car à la réflexion il s'agit ici d'un film coupé en deux, à la manière de son DeathProof, mais moins symétriquement. Ici c'est un changement de genre qui crée la coupure, en passant d'un postulat de western assez classique : une diligence, un prisonnier à escorter; à une relecture des romans policiers en huis-clos façon "Dix petit nègres".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">C'est peut-être ce qui rend le film moins aimable au premier abord, cette très longue mise en place (pourtant vraiment savoureuse), déjouant un peu les attentes (les miennes, quoi).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Mais c'est réellement dans sa deuxième partie que le talent de Tarantino me paraît le plus évident. Il y a tout d'abord, la maîtrise de sa mise en scène du huis-clos, mais pas de manière voyante comme dans le Panic Room de Fincher par exemple. Une grande rigueur, qui lui permet de toujours découper la pièce principale en plusieurs parties, de les situer les unes par rapport aux autres. Mais aussi de situer cette pièce principale par rapport à la grange, extérieure, et aux toilettes situées de l'autre côté du chemin. De faire évoluer les rapports de force entre les personnages à l'intérieur de cet espace, à l'intérieur de son cadre, avec une utilisation toujours pertinente du second plan et du hors-champ.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilc3nu36cFB79KGaPPjVf2VtFKr5E7PbwhbBBkgPixj_jrn5FCCQYWrzEZuAPEEjq1c3mffoja75lO7y_snniVqsIRy9TaLNu-ZMIeGOaB1YRawfKa0rR8wMtWuQmtJuch7Z-O4tFbwY3T/s1600/the-hateful-eight.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilc3nu36cFB79KGaPPjVf2VtFKr5E7PbwhbBBkgPixj_jrn5FCCQYWrzEZuAPEEjq1c3mffoja75lO7y_snniVqsIRy9TaLNu-ZMIeGOaB1YRawfKa0rR8wMtWuQmtJuch7Z-O4tFbwY3T/s320/the-hateful-eight.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">S'ajoute à cette maîtrise somme toute classique, un rapport au genre qu'il est le seul à mon sens à avoir : en respectant tous les codes et les scènes-clés, pour mieux les dézinguer et en faire, indéniablement, du Tarantino. C'est dans cet exercice qu'il est ici le plus brillant, et qui donne je pense, les meilleures scènes. Particulièrement, la scène habituelle où un Hercule Poirot de service croit avoir élucidé le mystère et se met en scène pour en expliquer les tenants et aboutissants. Scène, ici, hilarante, jubilatoire, et conclue par une trouvaille purement spatiale et Tarantinienne, qui en énervera certains.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Enfin, c'est dans sa relecture de l'histoire des Etats-Unis que le film de Tarantino est si particulier. Le film se situe après la guerre de sécession, et le nom de Lincoln semble respecté par tous, mais les personnages se révèlent tous plus ou moins racistes, violents et cupides. A ce titre le plan final, superbe, illustre bien cette envie de s'éloigner du mythe des valeurs d'une Amérique fantasmée. Un brin cynique, mais en même temps extrêmement fendard!</span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-7994862867317243832015-10-27T21:26:00.000+01:002015-10-27T21:26:01.848+01:00Quelques films d'octobre<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><i>Ca fait un moment que je n'ai pas eu le temps d'écrire un papier un peu long sur un film, alors voici quelques notes rapides sur quelques films vu au mois d'octobre...</i></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVbtSccCY3uITbPEzlzepsfLcHeEU3e67QxcPLq_fEbR7BopXpbdFYEvBH0o9KnI5nY8DPQ8YPBVrPidHu9p8nyYRPGVvj3TNuJlzxYGcvqoYDH4CPY8TFa-0qC5qwvhS6uA2_p9iGXDhx/s1600/maxresdefault.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVbtSccCY3uITbPEzlzepsfLcHeEU3e67QxcPLq_fEbR7BopXpbdFYEvBH0o9KnI5nY8DPQ8YPBVrPidHu9p8nyYRPGVvj3TNuJlzxYGcvqoYDH4CPY8TFa-0qC5qwvhS6uA2_p9iGXDhx/s400/maxresdefault.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Sicario, de Denis Villeneuve</b>, vaut surtout pour ses trois premiers quarts d'heure, intenses et suffocants, avec en apogée une scène de tension à un péage d'autoroute extrêmement réussie. Le hic c'est que Villeneuve ne sait pas trop quel film il veut faire, et que passée cette introduction en forme de gros film de genre stylisé (le Mexique réduit à un enfer et les trafiquants à des zombies), Villeneuve semble vouloir faire deux autres films, beaucoup moins réussis : une histoire de vengeance qui échoue complètement à générer une quelconque catharsis, et un film plus acceptable pour les festivaliers, un film réaliste sur le monde qui va mal, prout prout. Une fois le resserrement du point de vue à celui de son héroïne et la perte de repères occasionnée abandonnés, c'est l'ennui. </span></div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQWaNSKBlZxC836MqZCAb52QPGFRmW3gngiJGRFnZFgzSyW1zcGxKykFU8WjfYFudkW-QdQ-ClOoeN15fHKP6nuBDRXWIdUwyntVz154oQksP2wyh0iJ8tM2OOKDe2WtBaPuJ6mJQH6Tar/s1600/NEcLmukTgGbVgc_3_b.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="210" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQWaNSKBlZxC836MqZCAb52QPGFRmW3gngiJGRFnZFgzSyW1zcGxKykFU8WjfYFudkW-QdQ-ClOoeN15fHKP6nuBDRXWIdUwyntVz154oQksP2wyh0iJ8tM2OOKDe2WtBaPuJ6mJQH6Tar/s400/NEcLmukTgGbVgc_3_b.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>The Visit, de M.Night Shyamalan</b>, est vraiment un joli petit film, dans lequel ce dernier prend à contrepied les attentes de son public (venu chier dans son froc devant une énième production Jason Blum). Si Shy est limité par le dispositif du found footage, il choisit de s'en amuser, et génère une comédie étonnamment méchante par moment. Il réussit à l'intérieur de plusieurs séquences à générer une hésitation entre le rire et la peur et interroge constamment cette frontière. A ce titre, la scène hilarante où le gamin rappeur imite sa grand-mère prise d'une étrange crise de somnambulisme effrayante, est éloquente. En fait c'est à Sam Raimi qu'on pense ici, mêlant humour, peur, et dégueulasserie potache (la couche de caca!). C'était vraiment cool !</span></div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir-B3EIqTTmJHnWVT8G4s_1FGFKfMlHAEYVVeu_jVHaXNZW36_W8nAnC8PMQ3ZA9-4iFtBAA2YF4BJDTb1HXVVPyu3r_08MJbonFoU4CJmQD9vsBK74LRAQyf3EHWBo0_Q-kfCUYtaPDTi/s1600/181597.jpg-c_640_360_x-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEir-B3EIqTTmJHnWVT8G4s_1FGFKfMlHAEYVVeu_jVHaXNZW36_W8nAnC8PMQ3ZA9-4iFtBAA2YF4BJDTb1HXVVPyu3r_08MJbonFoU4CJmQD9vsBK74LRAQyf3EHWBo0_Q-kfCUYtaPDTi/s400/181597.jpg-c_640_360_x-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg" width="400" /></a></div>
<b><br /></b>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>L'homme irrationnel, de Woody Allen</b>. Qu'il est brillant ce film, une merveille de comédie noire, de rythme et d'ironie. Un film qui coule tout seul, et dans lequel Woody Allen réussit à atteindre un équilibre rare dans sa "tendre cruauté", extrêmement ironique sans jamais se livrer à un jeu de massacre cynique. Comme celui de Shyamalan, c'est un beau "petit film", par un cinéaste détendu, aux talents de narration immense.</span></div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7BojJj-UURuZpWbhWuZPijN3h3TzJW65fhSd3dXuMlvvoYJvqFrHiklCPviIQk1X72hEjcNOSuso0YSmt2YhChmD_EwXlqOUi-aB4Bv1_LOvU-1_lY33obQTEa-cc0GWyeA73NKbErniP/s1600/Crimson-Peak.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="228" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7BojJj-UURuZpWbhWuZPijN3h3TzJW65fhSd3dXuMlvvoYJvqFrHiklCPviIQk1X72hEjcNOSuso0YSmt2YhChmD_EwXlqOUi-aB4Bv1_LOvU-1_lY33obQTEa-cc0GWyeA73NKbErniP/s400/Crimson-Peak.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><b>Crimson Peak, de Guillermo Del Toro</b>. Une créativité visuelle impressionnante, qui vaut à elle seule de jeter un <span style="background-color: white; color: #252525; font-size: 14px; line-height: 22.4px; text-align: start;">œ</span>il</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;"> au film, dont les apparitions fantomatiques, les machines, et ce manoir gothique transpirant le sang sont très beaux. Par contre d'un point de vue de la narration c'est très laborieux (surtout quand on vient de s'envoyer les deux films précédents), et le romantisme affiché ne vibre jamais vraiment, il semble plus là pour générer de belles images que l'inverse. </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">C'est assez chiant au final comme film. Dommage !</span></div>
<br />
<br />
<div>
<br /></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-83928828278400304392015-08-25T15:46:00.001+02:002015-08-25T15:47:10.693+02:00It Follows, David Robert Mitchell, 2014<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLtztGMgw1Ij7MqLJjfq9toYg2RC42W0AmKFeTEWdU5-evB9tO6tj6kXnFMgx-iCaZVCF0TkY1jSUMqXzGQB4VM9zi6taipb0ERTQIZWvTrdD0iS4KujHo0YIM0VsOOHIJRmESiq3jhnra/s1600/tumblr_npgotsLoVq1us9j7eo2_1280.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="165" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLtztGMgw1Ij7MqLJjfq9toYg2RC42W0AmKFeTEWdU5-evB9tO6tj6kXnFMgx-iCaZVCF0TkY1jSUMqXzGQB4VM9zi6taipb0ERTQIZWvTrdD0iS4KujHo0YIM0VsOOHIJRmESiq3jhnra/s400/tumblr_npgotsLoVq1us9j7eo2_1280.png" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Qui aurait cru que David, Robert et Michel, les trois quinquagénaires qui honorent de leur présence de 10h du matin à 22h la terrasse du "PMU des super vedettes" (sic), soient fans de John Carpenter et réalisent un hommage aussi appuyé à leur idole?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Dès les premiers plans, nos trois joyeux drilles inscrivent leur film dans la lignée de Big John, avec cette ambiance automnale de <i>suburb </i>américain aux pelouses soignées, et ce mélange de tristesse et d'angoisse qui accompagne une adolescente qui court en short. Quelques notes de synthétiseur, lancinant et mécanique, accompagnent sa course et confirment le pedigree du film : un mal abstrait, qu'on ne voit pas, qui avance inexorablement.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Sans doute échaudés par le pastis, DRM (appelons-les ainsi désormais), choisissent un de ces scénarios quasi infilmables, dont la réussite va dépendre uniquement de la mise en scène : une espèce de MST dont les symptômes se résument à être poursuivi par un être multiforme, qui avance lentement et inexorablement vers vous pour vous tuer. Et il faut dire que la mise en scène répond présente : l'angoisse est permanente, elle imprègne la pellicule et accorde peu de moments de répit, sans aucun artifice de scénario ou presque. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_rcPl0jPhNuZUsZx8cGyWFoCdZDRSR4uk6H_NEAxxZvZLjgrR7MqNOKQjsgcArZxVWtk9v48nZ4WZe2DWy4L9RlyKRD_SB8qY_rM7IUu5Pxp-_CasaDumabIYnvZQAhg-4FLazIlMbLYq/s1600/itfollows03.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_rcPl0jPhNuZUsZx8cGyWFoCdZDRSR4uk6H_NEAxxZvZLjgrR7MqNOKQjsgcArZxVWtk9v48nZ4WZe2DWy4L9RlyKRD_SB8qY_rM7IUu5Pxp-_CasaDumabIYnvZQAhg-4FLazIlMbLYq/s400/itfollows03.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">It Follows est de ces films d'horreur qui génèrent un malaise assez tenace un moment après le film, et c'est déjà beaucoup. Car il trimballe avec lui une "idée de la peur", presque théorique. Malheureusement, les DRM ne sont pas des maîtres de l'horreur, capables comme Carpenter ou Polanski, de créer leur propre univers, ils se contentent d'imiter </span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">leurs aînés</span><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">, avec un certain savoir-faire mais sans malheureusement leur sens de l'épure. Leur caméra est souvent trop visible, comme s'ils étaient obligés d'affirmer plus fort leur style pour échapper à leurs influences.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il y a également dans l'ambiance du film, quelque chose d'assez proche du Kyoshi Kurosawa de Kairo. Dans les apparitions tout d'abord, ces êtres en décalage avec l'environnement, qui avancent vers vous en vous fixant. Mais aussi dans le portrait déprimant de la jeunesse, leur côté éteint, leur incapacité à se connecter, à jouir : une ambiance de fin du monde qui, détail intéressant, laisse les parents hors-champ, comme pour isoler ces jeunes dans leur angoisse de la sexualité, thème principal du film.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0MrI0uWC2CKxvgmAnfYBctTKjMSQLttH4GyYBYv4suQ1DEVcvgEqUWETTjonssOWoz_MdLFaCZ5Cvspu4UsFXbm3vT7FCesWpD2Br6x0e1Khw4-mG4Uf5CvLyxW_fz7OGAvN6xOhwikVt/s1600/It-Follows-Shot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="171" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0MrI0uWC2CKxvgmAnfYBctTKjMSQLttH4GyYBYv4suQ1DEVcvgEqUWETTjonssOWoz_MdLFaCZ5Cvspu4UsFXbm3vT7FCesWpD2Br6x0e1Khw4-mG4Uf5CvLyxW_fz7OGAvN6xOhwikVt/s400/It-Follows-Shot.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">C'est un paradoxe qui empêche It Follows de remporter totalement mon adhésion : le style est superficiellement trop marqué, et simultanément il manque une idée profonde vraiment personnelle. Et en même temps, comparativement aux autres films d'horreur qui réalisent des cartons au box-office (James Wan), ça parait génial...</span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-47092963704154436062015-08-22T12:16:00.002+02:002015-08-22T12:20:32.382+02:00Creep, Patrick Brice, 2014<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZgp5VCHGprYsgmH5Ys_X25qKMGVGD1n9ho6N6GKNX2XxjeUt-6axf2FmrS091Io3yqJrtPdf7Wuw7-6YQtlnkanOeG3PIUjTEkTtWfX0DoDZS0sX8OtDpKVjENrwO65gct-k3ziVK9xvr/s1600/creep-netflix.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZgp5VCHGprYsgmH5Ys_X25qKMGVGD1n9ho6N6GKNX2XxjeUt-6axf2FmrS091Io3yqJrtPdf7Wuw7-6YQtlnkanOeG3PIUjTEkTtWfX0DoDZS0sX8OtDpKVjENrwO65gct-k3ziVK9xvr/s400/creep-netflix.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Jolie surprise que ce petit film, que j'ai regardé par hasard en croyant qu'il s'agissait du premier film (homonyme) de Christopher Smith.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le film se présente d'emblée comme un <i>found-footage : </i>un homme se filme alors qu'il se rend dans les montagnes après avoir accepté un mystérieux job de vidéaste pour une journée. Il fait alors la connaissance de Josef, son employeur, enthousiaste et étrange, qui lui révèle la vraie nature de sa mission. Josef est malade et n'a que quelques mois à vivre. Il souhaite qu'Aaron le filme pour laisser un témoignage à son enfant à naître...</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">La première force du film est son écriture redoutable : elle maintient le spectateur dans une intrigue minimaliste à l'aide de détails réalistes, et apporte par petites touches de nouvelles facettes du fascinant personnage de Josef, interprété de très belle manière par un certain Mark Duplass. L'acteur occupe le cadre pendant l'écrasante majorité du film et est capable, sans en faire des caisses, de teinter son espèce d'enthousiasme exagéré (il court en permanence et arbore un sourire franc), d'une inquiétante perversité. Le jeu avec le ridicule le rend aussi souvent assez drôle, mais toujours avec un certain malaise.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBv0i_66cRzWqZiN3lpTTo6hYHX95nhJFB6aNzaujHfU0t_dtnCEbDAfNJ72VD-UXos5IDWK3jt2bxYgUVfDQqbf2nQ_OP7HXb99v14dmZ2k0JmVh-mi9O7DMO988p-U4PqV3zqXavmlUL/s1600/20042973221_3325d044e7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="283" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBv0i_66cRzWqZiN3lpTTo6hYHX95nhJFB6aNzaujHfU0t_dtnCEbDAfNJ72VD-UXos5IDWK3jt2bxYgUVfDQqbf2nQ_OP7HXb99v14dmZ2k0JmVh-mi9O7DMO988p-U4PqV3zqXavmlUL/s400/20042973221_3325d044e7.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<i>Le sympathique Josef</i></div>
<div style="text-align: center;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">C'est avec habileté que le film fait franchir au spectateur plusieurs frontières : de prime abord, le malaise naît surtout de la bizarrerie de la situation. Comme Aaron le vidéaste, on est touché par ce qui arrive à Josef, ce qui lui permet de nous entraîner plus facilement sans des séquences pour le moins étranges : comme celle du bain, qui déplace toute l'attention sur la personnalité de Josef. Est-il seulement un peu original? Troublé par sa mort prochaine? Drogué? Ou complètement cintré?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">D'un point de vue de la mise en scène, il est évident que si le procédé du <i>found-footage</i> apporte son lot de frissons, il est toujours difficile de s'y tenir de manière rigoureuse sans faire sortir le spectateur du film à cause de son manque de crédibilité ("Pourquoi filme-t-on ça?"). Ici le film se tire plutôt bien de cette embûche (pas toujours), et créée tout de même quelques beaux plans construits (comme celui de l'affiche).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il faut souligner aussi la jolie manière qu'a le film de rebondir dans sa dernière partie, et de changer de genre pour en adopter un rarement associé au found-footage : le <i>home-invasion</i>, avec quelques jolies idées.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Pas mal du tout.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-11745911118273987462015-06-16T16:24:00.002+02:002015-06-16T22:51:07.532+02:00Black Book, Paul Verhoeven, 2006<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWqpfluqQvKEY8uHWMQE7LF2KLSXbJhlUM02ztfFDRezg4PCjiODCYSpZpK8klMhb34cqM1m2_L0g6yoccGfO-CgXv0j6afNzvlaPeKu4-9THwLBgkSIHBkPQNb-BaTPZZF8gHAum-0sWT/s1600/Paul+Verhoeven+-+Black+Book+-+2006%252806m01s047ms+-+06m13s309ms%2529%252800s000ms+-+11s711ms%2529.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="135" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWqpfluqQvKEY8uHWMQE7LF2KLSXbJhlUM02ztfFDRezg4PCjiODCYSpZpK8klMhb34cqM1m2_L0g6yoccGfO-CgXv0j6afNzvlaPeKu4-9THwLBgkSIHBkPQNb-BaTPZZF8gHAum-0sWT/s320/Paul+Verhoeven+-+Black+Book+-+2006%252806m01s047ms+-+06m13s309ms%2529%252800s000ms+-+11s711ms%2529.gif" width="320" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Au sein de son magnifique Black Book, Paul Verhoeven se permet un clin d'œil malicieux à sa propre carrière de contrebandier à Hollywood. Dans cette scène la femme juive interprétée par Carice Van Houten est cachée par une famille catholique dont le père l'oblige à prier avant le repas.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il y a dans ce sourire de façade et le barbouillage qui suit toute l'insolence de Verhoeven lorsqu'il détourne ce qui devaient être des <i>actionners</i> bourrins pour en faire des brûlots, au nez et à la barbe des studios (Robocop, Starship Troopers)</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Mais si Black Book est une oeuvre encore supérieure à ces dernières, c'est justement parce que Verhoeven abandonne ici l'outrance et l'ironie pour une oeuvre historique de facture plus classique, mais grandie par son talent inné de narrateur, et son refus du manichéisme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Verhoeven s'y montre tout à fait à l'aise en empruntant à tous les genres, du film d'espionnage hitchcockien, à la romance impossible, le tout relevé par son sens inné de l'ambiguité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">C'est dans sa séquence finale, en écho à une des premières, que le film gagne à mon sens son statut de chef d'œuvre, Verhoeven nous donnant ni plus ni moins que sa vision d'un résumé du XXème siècle : une femme courant sous les bombes.</span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-12347686772148299242015-05-17T12:56:00.002+02:002015-05-17T13:55:54.641+02:00Mad Max Fury Road, George Miller, 2015<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgb9yhQ72QlsBa47AlJe81aJe2HCAiXEWH08yVtrp95NO7pUyU86-icc8-RObNKPpwyVi95d1tT9QykpQCsNbTFViu3UcpAg_StGFF8x9NR5_7M46Aj5lVTBEnj6xhMZWWL1TK0tMR0aZlc/s1600/Les-sorties-cine-de-la-semaine-du-13-mai-Mad-Max-Fury-Road-La-Tete-Haute-Girls-Only.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgb9yhQ72QlsBa47AlJe81aJe2HCAiXEWH08yVtrp95NO7pUyU86-icc8-RObNKPpwyVi95d1tT9QykpQCsNbTFViu3UcpAg_StGFF8x9NR5_7M46Aj5lVTBEnj6xhMZWWL1TK0tMR0aZlc/s400/Les-sorties-cine-de-la-semaine-du-13-mai-Mad-Max-Fury-Road-La-Tete-Haute-Girls-Only.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Si la déflagration que représente ce Mad Max dans le paysage du blockbuster actuel met en évidence la médiocrité de la concurrence, elle est aussi due à ses grandes qualités cinématographiques.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le retour de George Miller sur la saga qu'il avait créée à l'orée des années 80 se fait en grand (un budget de 150 millions quand même*), et Miller en profite pour déchaîner toute la folie baroque permise par son univers post-apocalyptique. L'audace de Miller à la tête de ce projet pharaonique fait plaisir à voir, tant il prend tous les risques esthétiques possibles. Déjà spécialiste des ballets mécaniques et des cascades "en dur", Miller ne tourne pas le dos aux possibilités qu'offre le numérique en termes de spectaculaire (une poursuite dans une tempête de sable absolument superbe), et d'imagerie : le film a sa photographie propre, très contrastée, pour un résultat parfois discutable mais qui a le mérite de donner au film une vraie singularité visuelle.</span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7A6DzkURE419-TRqmsFKwWFkZN6M3QoCgkce92b_isG3wOxULdwGNIxpg0OR1xfjK9CTAwWGukRfC9LPlhFfxVueX541tnQhG-7TIa8Lpa_rz8auIlTaYOxOQOwVi-H5BlEwJy-C-nBQd/s1600/Fury-Road-Guitar-680x388.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="227" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7A6DzkURE419-TRqmsFKwWFkZN6M3QoCgkce92b_isG3wOxULdwGNIxpg0OR1xfjK9CTAwWGukRfC9LPlhFfxVueX541tnQhG-7TIa8Lpa_rz8auIlTaYOxOQOwVi-H5BlEwJy-C-nBQd/s400/Fury-Road-Guitar-680x388.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">C'est avant tout sur le plan de la narration visuelle que Miller se montre impressionnant : le spectateur est jeté dans un univers qu'il ne comprend pas (jusqu'au langage que progressivement on apprend) via le personnage d'un Mad Max prisonnier. Passée cette courte introduction, c'est à une immense poursuite à laquelle nous allons assister, une succession de scènes d'action impressionnantes, à l'intérieur desquelles Miller, maître du rythme à l'aide d'un découpage et d'un montage à la musicalité superbe, parvient à caractériser des personnages, à mettre le spectateur en empathie avec eux, et affine la description de son univers foisonnant (via le fanatisme des guerriers d'Immortan et leurs rites étranges).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Maître du rythme aussi parce qu'il sait réserver des pauses au spectateur, ne pas l'épuiser, et que ces pauses sont l'occasion de plans magnifiques, libérés de l'intrigue (un Mad Max enseveli se déterrant peu à peu, la traversée d'un marais à l'ambiance presque fantastique)</span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYwbhksdXs_uzi9sugLCJ0twyuFxj_X5LQIutGZ52TkNnrZxdcwMQ4g3pz5ok2bT00z5RbExBljO1NpCMeZlZF2ar29suVMCGYuKU_4srdS-Z1sUSDxJ8Q9pm7BO8-bsQSSMn7M98vTlqh/s1600/mad-max-fury-road-nouvelle-bande-annonce_cover.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="175" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYwbhksdXs_uzi9sugLCJ0twyuFxj_X5LQIutGZ52TkNnrZxdcwMQ4g3pz5ok2bT00z5RbExBljO1NpCMeZlZF2ar29suVMCGYuKU_4srdS-Z1sUSDxJ8Q9pm7BO8-bsQSSMn7M98vTlqh/s400/mad-max-fury-road-nouvelle-bande-annonce_cover.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le traitement réservé au personnage de Max, son héros, est un des points surprenants et réussi du film. Après une introduction nous le présentant en badass hanté par les remords, iconisé, il est fait prisonnier très facilement (comme un pied de nez de Miller), et va passer une bonne partie du film attaché, puis éclipsé par le charisme de Furiosa (Charlize Theron iconisée à jamais), à qui il laissera même les commandes. Il sera aussi fréquemment utilisé dans un registre comique, le jeu de corps bestial et les grognements de Tom Hardy aidant. Cela résume assez bien le regard distancié que Miller porte sur sa saga, en poussant le curseur beaucoup plus loin dans le registre de son imagerie, jusque dans ses éléments les plus grotesques (le masque d'Immortan), il fait preuve de la bonne dose d'humour nécessaire pour qu'on accepte ce déchaînement visuel et pyrotechnique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpSZN-I489v2MfeNr2N9KiWK-2ecwpNC8xLmBHNIWNa59WJCe_rueQT24DZyiiwsDI0b_qezH4KwrrHmDgkvtrzF6UISskj3xYhy1X_8Ga43BML26lq8FIqJp8I_yFQVq2f8n7j6WNgSv0/s1600/maxresdefault.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpSZN-I489v2MfeNr2N9KiWK-2ecwpNC8xLmBHNIWNa59WJCe_rueQT24DZyiiwsDI0b_qezH4KwrrHmDgkvtrzF6UISskj3xYhy1X_8Ga43BML26lq8FIqJp8I_yFQVq2f8n7j6WNgSv0/s400/maxresdefault.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Mais au-delà de ce regard amusé, il y a bel et bien de vrais élans tragiques qui parcourent le film. Miller ne pratique pas l'autoparodie, et le destin de ses personnages lui importe (et du, coup, au spectateur aussi). C'est bien l'humain qui importe dans Mad Max, la survie d'une poignée d'humains face à une menace énorme. A l'intérieur de ses poursuites Miller prend même le temps de créer une belle romance, donnant quelques plans d'une délicatesse folle (une caresse, un regard). Si Max est attaché ou relativement effacé, c'est aussi parce que Miller en fait le témoin d'une légende : la fin d'un roi et l'avènement d'un autre (lire <a href="http://louvreuse.net/critique/mad-max-fury-road.html">cet article</a>), la libération d'un groupe de femmes exploitées, et finalement celle d'un peuple, inscrivant ainsi son film comme un épisode d'une plus vaste mythologie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Grand film, de ces blockbusters qui restent, comme trop rarement la machine hollywoodienne en produit.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">* ce qui est finalement inférieur de 100 millions au budget du dernier Avengers, dont j'ai déjà oublié quasiment la totalité.</span></i></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-62484568624814650472015-04-25T11:20:00.001+02:002015-04-25T11:20:32.471+02:00Jauja, Lisandro Alonso, 2015<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjE6X-CwOZSMcXMf_AfN2wN7nHOpCZ6q2I7jMbW8GjiG249pFfTQIwcH8C4Xzwj6L4pl7deo0wmw7pPCyWdN-SP3EYMW4cfraQ5CORP2JjBEKxXFq0Ohw2gnwTwM_hl0tJEtQw4TugvQ9nP/s1600/Jauja3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjE6X-CwOZSMcXMf_AfN2wN7nHOpCZ6q2I7jMbW8GjiG249pFfTQIwcH8C4Xzwj6L4pl7deo0wmw7pPCyWdN-SP3EYMW4cfraQ5CORP2JjBEKxXFq0Ohw2gnwTwM_hl0tJEtQw4TugvQ9nP/s1600/Jauja3.jpg" height="303" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Sur la grille de bingo du cinéma de super-auteur, Lisandro Alonso coche toutes les putains de cases, bravo à lui! Format inusité, longs plans fixes composés et éclairés avec soin, dessèchement déceptif d'un genre (pour faire genre), travail sur le hors-champ, ... tous les chapitres du manuel. Je dois dire que je le sentais un peu venir. Mais un ami à moi (secrètement amoureux de l'excellent Viggo Mortensen) m'a convaincu d'y aller.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Malgré cette impression de connaître le film à l'avance et cette peur viscérale de me faire chier comme un rat décédé, je me suis pointé au diago montpellier, bon pied, bon oeil, après avoir passé cinq bonnes minutes dans les toilettes à me balancer des claques dans la tronche pour me motiver (Ca ravive mon teint de pêche aussi) en m'encourageant dans le miroir. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">On pourrait croire ici que j'avais décidé à l'avance de détester le film, mais non, je ne suis pas comme ça, j'aime même certains des films auxquels je fais référence ci-dessus, et c'est donc plein de bonne volonté que j'entame le film, me pinçant le bras jusqu'au sang pour être sûr de pas pioncer.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDbktHwqF6KviMJlUEKHlXUYvQ_yPaV3hpHzjfjxZCHQLwW8x45Atn8ePL8O9vn9IgEOv4ajNxIH6scad53b8C1B0tdCIC70WGI03rnt74QlwDk3kvrvp6V1STv8hCAS-od2ij_ZlJVgog/s1600/jauja.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDbktHwqF6KviMJlUEKHlXUYvQ_yPaV3hpHzjfjxZCHQLwW8x45Atn8ePL8O9vn9IgEOv4ajNxIH6scad53b8C1B0tdCIC70WGI03rnt74QlwDk3kvrvp6V1STv8hCAS-od2ij_ZlJVgog/s1600/jauja.jpg" height="225" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le premier abord est tout à fait agréable, la photographie et la lumière sont superbes, les sons de la nature de ce bord de mer, bien mis en évidence par les longs silences ( check! ), nous immergent dans une ambiance agréable.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Assez vite on déchante : la mise en scène d'Alonso est tout simplement insupportable, tant elle surjoue une (fausse) radicalité à base de longs plans fixes (check!), dont la durée excède toujours de quelques minutes ce qu'un être humain normalement constitué peut supporter avant de buter quelqu'un. Cette dilatation du temps ici, ne génère rien d'intéressant, ni la torpeur suave de Tabou de Michel Gomes (cochant allègrement un paquet de cases lui aussi), ni les effets de sidération incroyables des apparitions dans Oncle Boonmee (de Apichatong wehee.... rehza...wehe... Un thailandais).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Ici, on ne pense qu'au mec derrière la caméra, chronomètre à la main.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitHeCf0agyYTwtJrNJPMu4c0JQ9WazPW19ujt0Su-itY8bS_IlKSTE_HA4Nawj2v87d0Xgd92e4qY1hbzqfJrAIe_-GlUNnB4W9CD5-YOxWc78XdZG8txsIFdJ8DJDfxXrq6c3CeesLwh9/s1600/jauja2.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitHeCf0agyYTwtJrNJPMu4c0JQ9WazPW19ujt0Su-itY8bS_IlKSTE_HA4Nawj2v87d0Xgd92e4qY1hbzqfJrAIe_-GlUNnB4W9CD5-YOxWc78XdZG8txsIFdJ8DJDfxXrq6c3CeesLwh9/s1600/jauja2.png" height="225" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;"><i>Ah ouais, tiens, le toutou, je l'avais zappé le toutou. Hommage à Kevin Costner</i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; font-size: x-small;"><i><br /></i></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">D'autant que dans le cadre c'est la fête du slip, aussi : les personnages posent constamment, placés de manière millimétrée, figés, récitant des dialogues énigmatiques (check!), regardant au loin des choses qu'on ne nous montre pas (check!), se parlant en regardant dans des directions différentes (check!).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Comme je suis un acharné, j'ai fini par trouver de belles scènes de cinéma dans Jauja, notamment celle où le ciel étoilé surplombant notre héros endormi est progressivement dévoré par les nuages, où une scène lynchienne dans une caverne avec une vieille maboule, faisant basculer le film de la trivialité totale (soldats qui se branlent tranquillou dans des mares - plan durant 7min42s, j'ai chronométré), à une quête mystique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">La toute fin du film est aussi l'occasion d'une belle surprise, que je qualifierai volontiers de lynchienne. Mais bordel je vais revoir Lost Highway 52 fois avant de revoir ce film-là.</span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-10779463568143560432015-04-15T08:37:00.003+02:002015-04-15T08:37:46.468+02:00Dear White People, Justin Simien, 2015<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.sundance.org/images/filmguide/2014/13914-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://www.sundance.org/images/filmguide/2014/13914-1.jpg" height="225" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Difficile de cerner ce qui fait exactement la réussite de<b> </b>Dear White People. Si l'on cherche à décomposer, on parlera de la finesse des dialogues, le film pouvant presque se résumer à une suite de joutes verbales pleines de vivacité. Des dialogues truffés de références (de la trash TV à Bergman), qui sont autant d'occasions pour les différents personnages de briller - et chacun aura son bon mot.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cet équilibre dans la manière de traiter les personnages permet au film d'éviter le manichéisme que le sujet du film aurait pu trimbaler, et imprime le bon ton au film : j'y reviendrai plus tard.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'utilisation de la musique est un des ingrédients les plus savoureux également : ces joutes verbales sont baignées de musique, le plus souvent feutrée, musique de chambre ou jazz suave et discret, et ce quelle que soit la violence des propos échangés, remettant toujours en cause leur réelle gravité, et imprimant au film une chouette légèreté pleine de classe.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwSmB5xU5Fw9uD9gHsEjRyN7xi3vxseVII6dCRXMBVuJKC8ouYOclVKIWwGGTDTS6J7iHoBjZ6WC6ChB3lEfpfpr1tBnvgprtEtDMRTzY2XWSqpw3dkIukt9oMYoRac1Ia-Rurtu9mzrVW/s1600/DWP-red-band.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwSmB5xU5Fw9uD9gHsEjRyN7xi3vxseVII6dCRXMBVuJKC8ouYOclVKIWwGGTDTS6J7iHoBjZ6WC6ChB3lEfpfpr1tBnvgprtEtDMRTzY2XWSqpw3dkIukt9oMYoRac1Ia-Rurtu9mzrVW/s1600/DWP-red-band.jpg" height="200" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est ainsi que Justin Siemen imprime au film son ton, impliqué mais léger, classe mais pas prétentieux, et traite le thème du communautarisme. Il me semble qu'au lieu de simplifier le problème, il en montre toute la complexité. Comment exister en tant qu'individu lorsqu'on ne se reconnaît dans aucune des communautés? Comment exister en tant qu'individu au sein même du groupe? Ces communautés peuvent-elles se rencontrer? Par la révolte, par l'amour?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Le tout enrobé d'humour et de charme. Beau film.</div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7081977183824945105.post-84075399384201142122015-03-24T11:38:00.000+01:002015-03-24T23:26:39.457+01:00Inherent Vice, Paul Thomas Anderson, 2015<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiucqNGrejg6dmS-vQyFEh8vqqhzTa6tWUbV3tkkwACShMOspgKrKrDGTI-ZhuKWLTiEtoEeRUN_O-uxRw_9_u7ICQK4IHVe9Qt5pB2Pknek3mXyMcseCd6PW2k1-aB8as5PH338o8fM-zN/s1600/inherent-vice-owen-wilson-joaquin-phoenix.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiucqNGrejg6dmS-vQyFEh8vqqhzTa6tWUbV3tkkwACShMOspgKrKrDGTI-ZhuKWLTiEtoEeRUN_O-uxRw_9_u7ICQK4IHVe9Qt5pB2Pknek3mXyMcseCd6PW2k1-aB8as5PH338o8fM-zN/s1600/inherent-vice-owen-wilson-joaquin-phoenix.jpg" height="280" width="400" /></a></div>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; text-align: justify;"><br /></span>
<span style="font-family: Verdana, sans-serif; text-align: justify;">Le film de Paul Thomas Anderson est superbe pendant à peu près une heure et demie. On se perd dans les méandres de son intrigue fumeuse au gré des connexions logiques étranges et paranoïaques de son personnage principal, sorte d'ancêtre du Big Lebowski des Coen, détective privé défoncé du matin au soir. Le film est par moments hilarant, et offre des moments de mélancolie parfois magiques (la scène de flash-back superbe dans laquelle les deux amants, guidés par un plan foireux fourni par une planche ouija, sortent sous la pluie battante pour toucher de l'herbe).</span><br />
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<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Le ton du film est quand même triste, PTA filme la fin de l'utopie des années 60, et des personnages qui courent après un passé révolu. L'idée de la dégénérescence parcourt le film comme l'ombre de Charles Manson et sa secte. </span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQfJBOA-qHZrCKuywsReEPyobDwOzxfwQXmhEGWvDQymx-zMfzhM_biOy_vJ9LVBMlLAPzAXPyB0-S9C5tKawa9qE8zbWauMjRVU7NhVmtpXKMp0Rh2rpnUCp3pnLecxSkHVpX9rzWYGzO/s1600/o-INHERENT-VICE-facebook.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQfJBOA-qHZrCKuywsReEPyobDwOzxfwQXmhEGWvDQymx-zMfzhM_biOy_vJ9LVBMlLAPzAXPyB0-S9C5tKawa9qE8zbWauMjRVU7NhVmtpXKMp0Rh2rpnUCp3pnLecxSkHVpX9rzWYGzO/s1600/o-INHERENT-VICE-facebook.jpg" height="200" width="400" /></a></div>
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<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Anderson pense que son talent et celui de ses acteurs vont suffire à garder le spectateur captif malgré l'intrigue volontairement incompréhensible qu'il filme et je me suis laissé embarquer avec un énorme plaisir pendant un temps. Mais le film finit par ennuyer profondément entre les meilleures séquences. Finalement, on se prend à se demander si un producteur casse-couilles ne ferait pas du bien à cet auteur qui semble parfois se désintéresser un peu du spectateur.</span></div>
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<span style="font-family: Verdana, sans-serif;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Il reste cette ambiance, qui restera longtemps, et des séquences très marquantes, qui valent sans problème le coup d'oeil.</span></div>
Vikinghttp://www.blogger.com/profile/10835905525967259194noreply@blogger.com0