2019, les découvertes en vrac : La Honte, Ingmar Bergman, 1968

Comme, pour des raisons très joyeuses, je ne suis que très peu allé au cinéma cette année, j'ai décidé de faire un top de mes découvertes de l'année, qu'elles soient récentes ou non. 

Parmi toutes ces découvertes listées là : https://www.vodkaster.com/listes-de-films/decouvertes-2019/1402283, voici ceux sur lesquels j'ai quelques mots à dire.


J'ai dit au frangin "Je suis chaud patate frère, c'est le moment de sortir du film d'auteur potentiellement chiant, ou du classique, qu'on puisse un peu se la péter en société".
Ni une ni deux, du tac-au-tac, et après 25 minutes à parcourir son disque dur, il me sort l'artillerie lourde : un Bergman, et du rhum arrangé (au cas où...)
C'était ma première confrontation avec  Bergman, j'avais les mains moites. J'imaginais un truc vraiment très austère, cruel, et pas vraiment joyeux. Alors c'est sûr que c'est pas hyper gai, "la Honte", vu ce que ça raconte : la Guerre,  et la difficulté d'un couple à y survivre. 

Cependant ce qui m'a surpris c'est la beauté formelle du film, la fluidité de son découpage et de son montage, son beau noir et blanc, sa capacité à capter l'oeil du spectateur. C'est marrant on parle tellement de l'écriture, de la complexité thématique des films de Bergman, de cette manière de nous confronter avec nos peurs (ici, les horreurs de la Guerre et l'incapacité à s'y soustraire), qu'on en oublie la beauté de la mise en scène : qu'il s'agisse de la puissance d'une explosion (la guerre faisant irruption avec violence), de la beauté des cadres, de l'étrangeté onirique qui se dégage de la scène finale dans le bateau. Cette beauté parvient à sublimer ce qui nous est montré.

Alors si vous hésitez à vous lancer, pensez-y : c'est aussi du très beau cinéma.

Ou alors j'avais trop bu de rhum?



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